Arrêter les violences

Aujourd’hui, des images qui parlent de la mort, des images qui évoquent des symboles causant des morts, des images qui donnent du sens à des os humains et qui suscitent l’intérêt public au nom d’une cause commune… n’est-ce pas ce dont tout artiste cherche à représenter? Il y a peut-être un peu de tout ça ou peut-être, rien du tout dans ces images contre la violence.

Quand les os sont dérobés de sa chair, la mort est un passé lointain. La douleur de la perte de vie s’estompe et le souvenir des atrocités n’est plus que des témoignages qui tentent de prévenir une répétition des désastres, même si la blancheur des os fait frissonner encore l’esprit

humain.

Traduire librement le titre de ces images, ce serait « Arrêter les violences » (Stop the Violence). Ces images circulent depuis déjà quelque temps sur le web. Son message demeure toujours actuel; l’emballage est soigneux malgré l’utilisation des os humains, parait-il. Un peu trop blanc pour des os humains. Ils

sont montés sur fond noir pour être encore plus évocateurs. Du blanc sur noir, des couleurs de deuil quasi universelles et des symboles bien connus et ancrés dans la culture moderne pour dire la violence ou la guerre ne conduit qu’à la mort. Mais depuis quand les hommes cessent-ils de faire la guerre en voyant des symboles de la mort ? Nous sommes peu convaincus de la portée du message et que les violences de ce monde soient amoindries, même si nous l’espérons intérieurement, surtout à quelques jours de l’anniversaire du 11 septembre 2001 – la première guerre, version 21e siècle.

L’artiste de ces images, François Robert.

Nous aimons bien l’intelligence derrière la représentation de ces symboles ayant causéd des millions de morts : le nazisme, le communisme, le capitalisme, le sionisme, l’islamisme, le catholicisme… Il en manque, mais il manque aussi de nuances quand on évoque des symboles. Rien n’est parfait.