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Les Winners de Thomas McCarthy

Par Catherine93

Le titre du film est une véritable antiphrase. En aucune manière, les protagonistes de cette histoire ne sont des gagnants comme l'Amérique sait si bien en faire l'apologie. Ici, nous sommes dans l'Amérique moyenne avec ses maisons qui se ressemblent et dont il faut payer les traites. La vie est dure. On fait avec des bouts de chandelle mais on reste digne et brave. C'est le cas du personnage interpété par Paul Giamatti, Mike Flaherty. Avocat, il n'a que quelques rares clients qui ne lui permettent pas d'arranger la chaudière de son travail, qui ne lui permettent pas de vivre correctement. Pour se sortir de cette impasse, Mike va mentir en affirmant qu'il peut s'occuper d'un vieil homme sénile. Il en devient le tuteur contre 1500 dollars par mois mais il le place dans une maison de retraite. La machine se grippe vraiment avec l'arrivée du petit-fils du vieil homme, un adolescent paumé qui fuit sa mère. Kyle est introverti, mystérieux, peu loquace. Petit à petit, il s'adapte à sa nouvelle famille comme celle-ci finit par l'adopter. Sa présence bouleverse tout le monde y compris l'équipe de lutte de la ville car il fut autrefois champion dans l'Ohio. Comment Mike va-t-il se sortir du mensonge dans lequel il s'est enferré?

Ce film est d'une grande tendresse et Paul Giamatti y est pour beaucoup. Il est débonnaire, gentil, honnête mais dépassé par ce qui lui arrive. Le rire est là, bien présent avec notamment le personnage de ringard imbuvable, Terry Delfino. L'Amérique souffre mais reste digne, se bat. C'est ce que nous montre cette comédie douce amère.


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