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Député, démissionnaire il y a 8 mois du Rdpc, il a aujourd'hui l'occasion de créer son propre système.
C'est depuis Buéa que Ayah Paul Abine, 61 ans, nous répond en ce lundi 05 septembre 2011. Il est serein et même jovial. Mais surtout confiant en ses chances de remporter la prochaine présidentielle. C'est depuis samedi dernier, «à 11h 44 minutes» s'amuse-t-il à préciser que l'élu de la Manyu (région du Sud-Ouest) est officiellement candidat à l'élection présidentielle d'octobre prochain. Et déjà, il apparaît au moins comme un candidat «à suivre». En attendant bien sûr la confirmation de sa candidature par Elections Cameroon. Dans sa Manyu natale, la classe politique et notamment ses ex camarades du Rdpc, a définitivement perdu le sommeil. Ayant
échoué à le dissuader de se présenter face à leur champion, ces élites redoutent aujourd'hui que le président Paul Biya, ne leur en fasse payer le prix politique, dans la perspective d'une nouvelle victoire électorale et la prolongation de son bail au Palais de l'Unité. En fin d'année dernière, 71 d'entre eux s'étaient déjà fendus d'une motion de soutien au président Paul Biya, assortie d'une vibrante désolidarisation de la démarche de leur «frère».
Ce dernier n'en du reste a cure. Il est déjà en campagne. Son programme de société est déjà connu, du moins dans ses grandes lignes: Retour au fédéralisme à dix Etats avec un gouvernement fédéral; Une répartition «équitable» des ressources nationales avec notamment 10% du budget national accordé aux Etats fédérés, deux fois plus aux communes; L'abolition de la peine de mort; La fin des concours administratifs; Le rapatriement de la dépouille de l'ancien Président Ahmadou Ahidjo...
Le People actions Party dont il est le porte étendard accorde en outre une place de choix aux femmes et aux jeunes: Parité parfaite dans la répartition des postes au gouvernement dont 50% devront en outre revenir aux jeunes.
C'est ce programme que ce magistrat hors hiérarchie et non moins chef traditionnel de 2ème degré de d'Akwaya a récemment présenté à ses compatriotes lors d'une «tournée nationale» qu'il ne venait que d'interrompre. «Momentanément» assure-t-il, suggérant ainsi que les prochains jours ne seront guère de tout repos pour lui et son équipe de campagne.
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