Live Report // 3 jours à Rock en Seine

Copyright: Nicolas Brunet

Rock en Seine... Un vrai bon festival rock en région parisienne! Il suffit de regarder l'affiche pour être sur-motivé:  Foo Fighters, Arctic Monkeys, Archive, Miles Kane, The Kills, The Wombats, ... Bref, j'en passe... En tout, 60 concerts s'offraient à moi. Difficile de tous les voir (je n'ai pas encore le don d’ubiquité) mais j'ai tenté d'en voir le plus possible. Et voici mon sentiment...
Ils ont assuré le show... 
Foo Fighters:  Sans aucun doute LE concert du weekend, of course! La bande à Dave Grohl a tout emporté sur son passage, proposant leur heavy metal avec une énergie démentielle! Le combo n'a oublié aucun titre, aussi bien leurs tubes que les morceaux de leur très bon dernier album (Wasting Lights). Rien n'aurait pu arrêter l'ex-Nirvana et sa troupe, pas même les gentils organisateurs du festival leur rappelant que le temps prévu était écoulé. Peu importe, le public en a pris plein les oreilles, et c'est ça le plus important!
The Horrors: Farid Badwan et sa bande ont électrisé Rock en Seine à grands coups de sons postpunk et new wave envoutants, bien loin finalement de leur image froide, voire même gothique de leurs débuts. Programmés dimanche en fin d'aprem sur le scène Pression Live, les britanniques ont démontré qu'ils méritaient une meilleure place dans ce festival! Malgré des albums qui ne font pas grand bruit chez le grand public, The Horrors a été une des sensations du weekend!
General Elektriks: il faisait partie de cette colonie de petits français dont le grand public ignore les vraies origines. Peu importe, General Elektriks est made in France, et on en est fiers! Car derrière ses claviers, Hervé Salters est comme un cuisinier: une touche de sel, un peu de poivre, quelques épices, ... Et voilà le travail! Un son électro/Hip Hop/pop qui groove comme aucun autre! Le public danse d'un bout à l'autre du set, danse encore plus lorsque retentissent les premières notes de l'énorme tube Raid The Radio... Le genre de concert qui aurait pu durer jusqu'au bout de la nuit!
Ils ont déçu...
Funeral Party: débarquant à Rock en Seine avec un réputation de rageux, le fracassant trio Funeral Party n'a pas cassé 3 pattes à un canard... Pourtant, des gallinacés, il y en avait massés devant la Scène de l'Industrie en ce vendredi aprem... Il faut dire que le son n'a pas joué en leur faveur. D'ordinaire trop fort sur le festival, le son a manqué cette fois ci de clarté et de profondeur. De leur coté, les américains ont semblé un peu timides derrière leurs instrus. Tout n'est pas à jeter, mais on attendait mieux d'un groupe de leur calibre...
Cocorosie: sur le papier, le duo féminin a de quoi séduire: leurs univers très poétique, porté par des sonorités à la fois pop lo-fix et gospel a déjà conquis bon nombre de fidèles. Mais de là à faire bonne figure dans un festival rock comme Rock en Seine... Un trop grand décalage avec les autres groupes n'a pas permis de profiter comme il se devrait du talent des 2 sœurs.
Ils ont frappé un grand coup...
Concrete Knives: à en croire le vent de folie qui a envahi la Porte de St. Cloud, les jeunes caennais ont livré une prestation de haut vol!  Leur pop était robuste et explosive, et diffusée avec un telle envie qu'on se sentait obligé de participer à la fête. De quoi donner des idées aux programmateurs des autres festivals...
Cage the Elephant: programmés sur la Scène Cascade, les 5 américains ont tout emporté sur leur passage. Avides de sensations fortes, ils ont déployé l'artillerie lourde au service d'un rock qui navigue aisément entre les 2 rives de l'Atlantique. Déjà encensés par la presse spécialisée aux 4 coins de l'Europe suite à la sortie début 2011 de Thank You, Happy Birthday, leur 2ème album, Cage the Elephant s'impose comme un des groupes à suivre dans les années à venir. 
Cat's Eyes: certains musiciens rêvent de figurer à l'affiche d'un festival comme Rock en Seine. D'autres se paient le luxe de jouer 2 fois dans la même journée! Quelques heures avant de livrer un concert remarquable avec son groupe originel The Horrors, Faris Badwan a défendu haut les couleurs de son side project Cat's Eyes. Accompagné par la soprano canadienne Rachel Zeffira, le duo a envouté la foule grâce à ses mélodies enchanteresses. Moins "crasseux" que dans  The Horrors, le frontman s'est alors affirmé comme un artiste de talent, à l'image d'un Alex Turner ou d'un Dave Grohl. Je ne sais jusqu'où ira ce projet, mais il a un bel avenir...
Après une si belle édition, c'est plein de belles images en tête qu'il faut revenir au train-train quotidien... L'été est fini. Tant pis! On se donne RDV l'an prochain pour une édition qui espérons le sera au moins du même niveau que 2011!