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Buika "en mi piel"

Publié le 09 septembre 2011 par Baissedunton

Maria Concepción Balboa Buika. Le nom seul est déjà musicalité, sensualité et exotisme. Le destin, lui, est surprenant. "Concha" Buika, née de parents équato-guinnéens qui avait fui la dictature pour rejoindre Palma de Majorque aux îles Baléares, chante le flamenco. Son flamenco. Surement maîtrise-t-elle le Cante Jondo ancestral après une enfance passée auprès des gitans de son quartier mais Buika a trop d'Afrique et de jazz en elle pour s'enfermer dans la tradition. Son flamenco, aussi dramatique et expressif que le réclame le genre, vire au bleu de la note. La rudesse flamenca s'adoucit au contact de la soul et des rythmes afro-cubains. Piano (celui de Chucho Valdes) et percussions autant que guitare et palmas ou basse et claviers. Le sang et le coeur. Almodovar a succombé. Mais que serait tout cela sans une voix et une âme. Buika chante d'une "rauquitude" magnifique, maîtrise les inflexions orientales du flamenco avec la conviction ferme des amoureux de leur art. Quelle seductrice. "En mi piel", en bonne anthologie, rend compte de cette multitude culturelle sincère, de ce parcours émouvant. Une autre voie.

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