Quel meilleur choix pour la rentrée des galeries que de mêler un peu de nostalgie sulfureuse, un hommage historique à un artiste disparu et un mélange de fascination et de recul ? C’est ce que propose Patricia Dorfman (jusqu’au 24 septembre) autour de Piège pour un Voyeur, une installation de Michel Journiac datant de 1969 et réactivée aujourd’hui pour la première fois (comme cette galerie l'avait déjà fait pour une autre pièce de Journiac). Elle fit scandale à l’époque, paraît-il, première exposition d’un corps masculin nu dans une galerie, affirmation de l’homosexualité de Journiac et gêne des visiteurs (encore que ce faune intrusif sur la photo d’époque en noir et blanc ne semble guère gêné...)
On peut donc voir un jeune éphèbe dans le plus simple appareil assis au sol sur une combinaison de peintre en bâtiment labellée Journiac. Mais peut-on le voir vraiment ? Non qu’on détourne le regard, aujourd’hui moins prude qu’il y a 40 ans, mais le jeune homme est enfermé dans une cage dont les barreaux sont des néons


Mais heureusement le fond de la salle s’orne d’une frise d’aquarelles de Rebecca Bournigault, corps nus pénétrés et pénétrant, prélevés sur un site

Photos 2 & 4 courtoisie de la galerie; autres photos de l'auteur. Michel Journiac et Rebecca Bournigault étant représentés par l'ADAGP, les reproductions de leurs oeuvres seront ôtées du blog au bout d'un mois.
