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Echecs scolaires :Les parents au banc des accusés

Publié le 09 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par La Nouvelle Expression   

Vendredi, 09 Septembre 2011 11:08

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Echecs scolaires :Les parents au banc des accusés
Lors de Le délégué régional des Enseignements secondaires a, pendant son discours, à Edéa devant le Minesec, pointé un doit accusateur sur les parents d'élèves comme responsables à 80% des échecs scolaires.
Les résultats des examens du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) et du Baccalauréat on été catastrophiques ces dernières années. Plusieurs facteurs, selon le constat, sont à la base du naufrage des candidats et de la descente de l'école aux enfers. Jean Jacques Ebongue Ngoh, délégué régional des enseignements secondaires pour le Littoral à l'occasion du lancement officiel de la rentrée scolaire le 5 septembre 2011, a analysé la situation pour comprendre les dessous de la catastrophe qui va s'empirant. Il en ressort que les responsabilités se situent au niveau des élèves et surtout des parents.Le niveau des élèves est, de façon générale, très faible dans l'ensemble. Ils sont devenus rares, les élèves qui arrivent en classes de Troisième (3ème) et de Terminale par leurs propres moyens. Dans ces deux niveaux, il y a plus d'accompagnateurs que de candidats ayant le niveau requis. En Terminale, sur 164 000 candidats, par exemple, seuls 60 000 ont le vrai niveau malgré les soubresauts. Et s'il y a 28 500 admis sur 164 000 candidats, bien évidemment, les résultats seront jugés catastrophiques. Or, 28 500 admis sur 60 000 candidats, c'est presque 50 % d'admis. Mais d'où sortent les 100 000 accompagnateurs ? Comment arrivent-ils en Terminale ? Les arrangements de moyennes annuelles en classe de Première, les candidats libres qui passent par des établissements secondaires privés pour officialiser leurs candidatures, sans se mettre au travail pendant l'année scolaire et les interventions des parents d'élèves en faveur de leurs progénitures sont des facteurs qui font que de nombreux élèves se retrouvent en Terminale sans avoir le niveau. « Je préfère que mon fils aille redoubler la Terminale au lieu de la classe de Première. S'il redouble la Première et que l'année suivante, il n'a pas le baccalauréat, il aura perdu quatre années pour rien », nous confie un parent d'élève qui intervenait auprès des enseignants pour arrondir la moyenne de son fils menacé de redoublement.

Ecoles clandestines

Selon nos sources, des enseignants font également ces mêmes magouilles pour leurs protégés. De nombreux candidats libres, pour obtenir un livret scolaire, passent par des écoles privées souvent clandestines. Ils s'inscrivent moyennant de l'argent, sous le couvert d'une école qui les comptabilise parmi les candidats officiels. Pour tout dire, les effectifs en classe d'examen sont gonflés après des tripatouillages de moyennes. De nombreux élèves atteignent la classe de Troisième après des magouilles en quatrième. D'autres y accèdent facilement à cause de l'équilibre établi entre les coefficients des matières. En effet, depuis quelques années, toutes les disciplines scolaires sont affectées du coefficient 1. Il suffit d'un 12/20 quelque part pour boucher le trou creusé par un 08/20 ailleurs. Ainsi, les élèves jonglent toute l'année pour équilibrer leurs notes afin d'obtenir, en fin de compte, une moyenne supérieure ou égale à 10/20. Combien d'élèves sont-ils capables aujourd'hui de construire une phrase simple en français, en anglais, ou en d'autres langues ? Le divertissement, le sexe, l'alcool, la cigarette et autres vices l'ont emporté sur le travail scolaire.

Organisez une conférence sur leur avenir au foyer de leur école, les élèves ne viendront jamais y participer. Mais, le lendemain, organisez un concours de danses, le foyer refusera du monde. Comment peut-il en être autrement, si des cabarets, des maquis, des bars climatisés entourent l'école et si des parents d'élèves sont prêts à payer cher pour corrompre des examinateurs et des enseignants ? Le goût de la facilité est très prononcé chez les élèves, qui ont l'appui de leurs parents ou même des enseignants. A cela s'ajoutent les perturbations intempestives des cours pour un oui ou pour un non.


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