Alphabétisation :L’éducation de la jeune fille sous les projecteurs

Écrit par La Nouvelle Expression   

Vendredi, 09 Septembre 2011 11:04

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Un film sur l'importance de la scolarisation de la jeune fille a été présenté récemment au ministère de l'éducation de base.La scolarisation de la jeune fille et l'alphabétisation de la femme. Tels sont les objectifs qui sous-tendent le film « Ramatou, la petite écolière ». Le court-métrage a été projetée en grande première en début de semaine dans la salle des conférences du ministère de l'Education de base (Minedub) à Yaoundé. Une production du bureau de l'Unesco à Yaoundé, en partenariat avec le Minedub. La projection s'inscrivait dans le contexte de la journée mondiale de l'alphabétisation et a été produit dans le cadre de l'initiative « éducation pour tous d'ici l'an 2015 ».Dans son allocution, le représentant de l'Unesco, Albert Mendi, a relevé l'importance de l'alphabétisation qui, selon lui, est « un préalable à la paix » . Il a toutefois indiqué que dans le monde, « 67 millions d'enfants en âge d'être scolarisés dans le cycle primaire ne vont pas à l'école, et 72 millions d'adolescents en âge de suivre leurs enseignements dans le cycle secondaire ne peuvent pas non plus exercer leur droit à l'éducation ». Pour sa part, le ministre de l'éducation de base, Youssouf Adidja Alim, a égrené un chapelet de mesures prises par le gouvernement camerounais en faveur de l'éducation de la jeune fille. A savoir : « la suppression des frais exigibles à l'école primaire, l'organisation de campagnes de sensibilisation des communautés éducatives rurales pour le changement des mentalités, l'intégration de l'approche genre dans les politiques éducatives... »

L'écolière battue

Pour ce qui est du film, sa projection, selon la réalisatrice, Jérose Eloundou, vise à « lutter contre l'analphabétisme, la pauvreté et la misère ». « Ramatou la petite écolière », c'est l'histoire d'une petite fille qui brûle de se rendre à l'école. Mais elle se heurte au refus catégorique de son père, Moussa, qui l'envoie plutôt veiller sur le bétail auprès de ses frères. Pour réaliser le rêve de savoir lire, écrire et compter, Ramatou se fait aider par ses voisines scolarisées et bénéficie du soutien de sa mère. Pour cela, la jeune fille va être bastonnée par son père. Ce dernier sera arrêté et conduit à la gendarmerie pour avoir tenté d'assassiner une femme, membre du projet « éducation pour tous », qui lui a reproché cet acte barbare et lui a rappelé l'importance d'envoyer la jeune fille à l'école. C'est au sortir de la cellule que Moussa prendra la résolution d'envoyer ses enfants à l'école.

Le film d'une durée de 26 minutes a été tourné à l'Extrême-Nord, une zone qui, à en croire la réalisatrice, « est vulnérable en ce qui concerne l'éducation de la jeune fille et de la femme ». De nombreux élèves des lycées et collèges de Yaoundé ont assisté à la projection du film.

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