
Pourtant, la ligne éditoriale n’apparaît pas clairement sur l’ensemble et nous assistons à un long feuilleton des auteurs qui entrent, puis sortent de l’univers, avant même parfois d’avoir terminé leurs albums. Patrick Weber a ainsi appelé à la rescousse pour finir la momie bleu (Lefranc) et l’Ibère (Alix). Le dernier voyage de Jhen sur Strasbourg paru en janvier s’éloigne à mon sens une nouvelle fois des codes graphiques et couleurs de la collection.
De fait, le pilotage de la collection est réalisé par un comité c
omposé de 2 représentants de l’éditeur, Jimmy van den Hautte, directeur éditorial de la collection et Arnaud de La Croix, directeur Casterman Belgique ainsi que des 2 enfants de Jacques Martin, Frédérique et Bruno. Tout scénario et toute planche passent sous l’analyse de ce comité qui se réunit régulièrement. Compte tenu du niveau atteint par l’œuvre de Jacques Martin, chacun peut comprendre l’exigence élevée de qualité, mais le claquement de porte d’auteurs confirmés comme André Taymans, Michel Jacquemart ou Francis Carin laisse perplexe. Et beaucoup de fans regrettent l’irrégularité des œuvres éditées ces dernières années. Finalement, les codes martiniens tant sur le dessin que les scénarii sont-ils bien définis ?Enfin, beaucoup des auteurs que j’ai rencontrés témoignent que leurs relations individuelles avec les membres du comité sont dans l’ensemble bonnes, mais sont souvent surpris par le traitement collectif du comité et les retours qui leur sont faits. Dans mon ancien métier, nous avions l’habitude de ne jamais réunir de comité de nombre pair. Serait-ce une autre cause du malaise ?
En attendant, voici une dédicace de Michel Jacquemart (avec la signature de Jacques Martin) réalisée à Verviers en ce début d’année. La qualité de son scénario du Maître de l'Atome avait été unanimement saluée et ses projets d'histoires de Lefranc dans les années 50 semblaient très prometteurs.
