Le Fantôme du Bengale

genre: aventures, action
année: 1996
durée: 1h40

l'histoire: Le Fantôme, un justicier masqué, veille à la tranquillité du monde en gardant un trésor dans une grotte. Mais un gangster rêve de mettre la main dessus pour devenir l'homme le plus puissant du monde.

la critique d'Alice In Oliver:

Le Fantôme du Bengale, réalisé par Simon Wincer en 1996, est l'adaptation d'un comics à succès de Lee Falk.
Une telle adaptation est pour le moins compliquée. En effet, premièrement, le personnage lui-même est un super héros complexe, à la fois torturé, justicier et protecteur de dame nature.

Ensuite, le comics original est un mélange habile entre fantastique, action et aventure. Enfin, le costume de ce super héros doit être revu au goût du jour. S'il passe plutôt bien sur un format bande dessinée, il risque de mettre mal à l'aise l'acteur principal (Billy Zane).
Simon Wincer décide de se lancer dans l'aventure et se veut assez respectueux de l'univers du comics.

Quant à Billy Zane, il semble croire réellement en son personnage et veille à un trésor dans une grotte, qui permet d'assurer l'équilibre du monde.
Malheureusement, un gangster et ses sbires vont venir taquiner le super héros. Le film insiste alors largement sur la légende qui entoure ce personnage énigmatique. Si le film n'est pas dépourvu de certaines qualités, Le Fantôme du Bengale reste une adaptation assez vieillotte.

Certes, le film ne date que de 1996. Mais en comparaison des péloches fantastiques actuelles en matière de super héros, Le Fantôme du Bengale est un film désuet, qui a évidemment souffert du poids des années.
Ensuite, Simon Wincer a repris le costume originel. Et sincèrement, difficile de ne pas pouffer de rire devant le look de Billy Zane, condamné à courir dans une tenue violette: une sorte de moule-bite qu'un certain Freddie Mercury n'aurait pas renié lors de certains concerts...

De ce fait, l'aventure proposée a du mal à convaincre: on est vraiment à la limite du nanar. Pourtant, le film n'est pas dénué de mauvaises intentions, mais ne propose aucune séquence d'action véritablement mémorable.
En vérité, au niveau de sa tonalité, définitivement kitsch et dépassée, Le Fantôme du Bengale n'est pas sans rappeler Rocketeer, une autre production fauchée, et typique des années 90. Pas vraiment nul mais pas bon non plus !

Note: 08.5/20