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Yaoundé : les autorités imposent le Silence à Mvan

Publié le 10 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Samedi, 10 Septembre 2011 16:28

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Yaoundé : les autorités imposent le Silence à Mvan
Une mesure administrative interdit les nuisances sonores dans une partie de ce quartier de la capitale.
Il fait manifestement bon d’être le voisin du secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), Laurent Esso. Du moins pour ceux qui aiment les coins calmes et paisibles, sans nuisance sonore. C’est dans cette ambiance tranquille que les habitants d’une partie du quartier Mvan à Yaoundé vivent depuis quelques mois. Ce jeudi 8 septembre 2011, difficile d’entendre jouer une note de musique. Les débits de boisson et autres établissements commerciaux sur ce site jadis mouvementé, ont baissé de plusieurs décibels sur instruction du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 4, Ousmanou Yampen. «Il n’y a pas eu une note proprement dite, ni un arrêté», apprend-on de la secrétaire du sous-préfet de Yaoundé 4, ce dernier étant en réunion (campagne électorale oblige, Ndlr). «Toutefois, suite aux nombreuses plaintes des riverains de ce quartier, le sous-préfet a tenu une réunion de concertation avec les forces de l’ordre pour interdire les nuisances sonores dans cette partie de l’arrondissement», rajoute-t-elle.
Et cette mesure ne réjouit pas tout le monde. La musique n’étant plus de mise à Total Mvan, l’on apprend que le responsable du débit de boissons «Seka Seka» a dû congédier son disc-jockey, surnommé «Chaleur». Baffles et haut-parleurs ont de fait été rangés aux oubliettes. Mais pourquoi cette restriction ne concerne-t-elle pas toute la périphérie du quartier Mvan ?, pourrait-on se demander. «Il semble que c’est Laurent Esso qui est derrière cette mesure», croit savoir Pascal, gérant de «Pilote Bar». Lequel n’est d’ailleurs pas éloigné du domicile du Sgpr. «Depuis que je ne joue plus de musique, mon débit de boissons est très peu fréquenté par les jeunes», se plaint-il. «Les revenus s’amoindrissent. Pourtant, nous continuons à payer les droits d’auteurs pour la diffusion musicale», poursuit-il en jetant un regard triste sur les quelques clients qui occupent ses tables.
Mas, le Sgpr est-il bien à l’origine de cette prescription ? Une source policière officiant dans la zone concernée par la mesure (officieuse) du sous-préfet confirme la thèse de Pascal. «Même si c’est Laurent Esso l’auteur de cette restriction, c’est une très bonne initiative. Ce quartier était devenu un foyer de tintamarre. Si bien qu’on ne s’entendait plus les uns et les autres», soutient un riverain quinquagénaire.
Tandis que certains commerçants craignent la mise sous scellés de leur établissement, d’autres sont visiblement obstinés à jouer de la musique. C’est le cas de «Frenzy coiffure» qui ne boude pas un disque du «général» Ama Pierrot. Non loin de là, quatre gendarmes prennent un repas sur un bikutsi très enlevé. En guise de rappel, le Premier ministre Philemon Yang a signé en août dernier, un décret réglementant les nuisances sonores et olfactives. Ce décret consacrait le rôle des autorités administratives dans le dispositif de répression.
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