Segalen, Daoulas, Brest, Marquises et nos quêtes d'autres terres ...dis-moi, qu'est donc la Polynésie pour toi?

J'aime beaucoup ce lieu. L'abbaye de Daoulas m'inspire. Son jardin d'aromates dont les petits écriteaux détaillent les vertus érotiques m'ont toujours fait sourire, dans la brume ou le soleil, lels èvres encores roses des fraises divines des environs, les enfants courant dans les allées proprettes et les palmiers épanouis, j'aime cet endroit qui dit l'amour de la Bretagne pour l'exotisme vrai, celui qui t'amène à toi, à ta vraie nature.

Alors quand Pierre Nedellec et Yves Moreau, gentils génies des sphères intellectuelles finistériennes (et bien au-delà) m'ont demandé de présenter "Mon ile Marquises", bien sûr ai-je dit, joyeuse.

La fête a commencé sous de gais auspices lors du colloque et ses débats  inspirés "Qu'est donc la Polynésie pour moi, toi, nous, quelle part prend elle dans mon imaginaire, dans mon essence bretonne? Cette histoire de culture reconquise dit beaucoup de notre Bretagne, de notre Polynésie, comment nos cultures cohabitent, s'aime ntet se désaiment...s'enrichissent. Fais le même film sur la Bretagne, sur tes racines d'ici et là...un jour pourquoi pas...Mon île Marquises est un film au-delà de toute forme attendue, je me suis fait plaisir en l'écrivant, le filmant, le montant...plaisir...un jour j'en ferai un deuxième. Il mûrit déjà.

Et la fête continue avec ce très beau recueil bleu lagon qui résume les actes du colloque "L'exotisme ou la tentation d'une histoire immobile" qui se tint en juin à la faculté Victor segalen ...et continue bon an dimanche 11 septembre avec des spectacles de danse polynésienne et des initiations à la pirogue, Va'a...

Que cette invitation tombe bien...lundi je fais ma rentrée politique avec le Conseil Régional à Brest...

Nous allons chalouper dans cet autre finistère...en pensant à nos îles, exacts antipodes, confettis si prenants, à nos familles et nos amis, nos aimés et nos moins aimés, ceux qui font cette contrée dont nos imaginaires trépignent et nos coeurs bondissent.