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Les nouvelles mélodies d'Amélie

Publié le 11 septembre 2011 par Arty

Amélie RENCONTRE
Après une décennie chantante avec La Familia, Amélie Affagard prend aujourd’hui son envol. Accueillie en résidence au théâtre du P’tit Ouest à Rouen, elle y peaufine ses nouvelles chansons pour une rentrée musicale fixée au vendredi 30 septembre à l’Avant Scène de Grand Couronne. Avec Frédéric Pichot au saxophone, Philippe Vermont à la guitare, Jean-Michel Trocaz à la batterie et Clément Landais à la basse, la chanteuse offre des mélodies aux accents électro-jazz, tout en conservant l’influence des musiques dites du monde.
- Pourquoi avoir choisi de voler aujourd’hui de vos propres ailes?
Amélie Affagard: « Parce que ça fait toujours du bien un bon shampoing sur le plumage... on retrouve la fraîcheur du duvet de notre première jeunesse et on se prend à rêver qu’avec ça, y a de quoi s’envoler bien haut, histoire d’aller vérifier que le soleil se trouve bien derrière les nuages de nos affreux doutes ».
- Pouvez-vous présenter votre nouveau groupe? Que représente-t-il pour vous?
Amélie Affagard: « C’est la somme de toutes mes expériences. C’est ce vers quoi, je suppose, j’aspirais depuis des années, sans arriver à assumer complètement le fait d’être tout à fait seule sur le devant de la scène. Si je me sens enfin prête aujourd’hui, c’est que j’ai justement derrière moi des musiciens qui me transportent, m’apaisent et me bousculent, des amis de longue date pour certains, du sang tout neuf pour d’autres. ça rassure et ça motive... »
- Quel est votre répertoire? Qui compose ? Comment définir le style?
Amélie Affagard: « Le répertoire est uniquement fait de compositions. Je travaille avec mon ami Fred Pichot sur les musiques. Il y a une certaine communion d’esprit, même si nos rôles sont différents. J’amène souvent la mélodie brute et Fred la modèle. En ce qui concerne les textes, ils me sont plus personnels. J’en écris une bonne partie, puis j’en discute avec Didier Dervaux, autour d’un bon repas. Il incorpore ses ingrédients dans ma recette et nous goûtons sans modération le produit ainsi façonné. Il y a aussi des textes que j’ai écrit d’un jet, comme un pont entre deux parties de moi ».
- Quels sont les thèmes de vos textes?
Amélie Affagard: « Les questionnements sur la vie, des petites tranches, des croquis... ça va de la franche grivoiserie, du genre « j’adore ton cul » à des thèmes nettement plus sombres, comme « maman j’ai peur » qui parle de maltraitance. Les joies, les peines, ma vie, celle des autres... un concentré de mes pensées, quoi... »
- Quelles sont vos influences?
Amélie Affagard: « Tellement multiples que c’est difficile de répondre à cette question! La chanson française bien entendu de Berthe Sylva à Brassens en passant par Annie Cordy et bien d’autres, les musiques du monde, le trad,le rock and roll, le métal...Tout quoi! »
- Continuez-vous à travailler avec vos autres groupes La Familia, Swing Gadjé...?
Amélie Affagard: « Je chante encore avec le même engouement et le même plaisir dans Swing Gadjé, groupe phare de la compagnie du Tire Laine (Lille). L’énergie des rythmes tsiganes, l’ivresse des mélodies... j’aurais bien du mal à m’en passer. En ce qui concerne La Familia, le groupe est officiellement dissous. Je suis, bien entendu, encore sous le choc de la « mort » prématurée d’un groupe qui m’a fait vibrer pendant près de 10 ans, mais puisque c’est de cette douleur qu’est né le projet que je défends maintenant, l’heure n’est-t-elle pas venue pour moi de regarder un bon coup vers l’avenir? »
- Depuis quand jouez-vous de la musique, parlez-nous de votre parcours, vos expériences...
Amélie Affagard:  « Telle que vous me voyez, je suis diplômée d’un titre du conservatoire en flûte à bec... Je suis une sommité légendaire régionale de cet instrument carrément rock n roll... A côté d’une telle pratique, mes années de scène ne sont qu’un détail inconséquent de ma carrière musicale. Plus sérieusement, c’est au gré de mes rencontres que ma voix s’est forgée. J’ai découvert vers 18 ans que le plaisir que j’avais à chanter avait l’air d’être réciproque à qui j’offrais ma gouaille.  J’ai beaucoup joué dans la rue, ce qui m’a permis l’approche directe avec le public, sans tricher. Les fêtes interminables auxquelles il m’a été permis d’assister au gré de mes voyages et de mes errances m’ont donné l’énergie d’aller beaucoup plus loin que le bout de la nuit, qui m’a toujours paru arriver beaucoup trop tôt. Je garde en moi, dans mes cordes vocales, dans mon tempérament et dans ma façon d’être sur scène, l’essence de cette énergie, faite de plaisirs et de défis. »
- Vos projets, disque? concerts, vidéo?
Amélie Affagard: « Heu...ben oui. tout ça. Tout en même temps et peut-être même pire... Vous ai-je parlé de mon projet de concerts sur la lune, avec deux mille flûtistes chauves vautrés sur un gâteau de pics à brochettes? »
Amélie Affagard, vendredi 30 septembre, 19 h 30, Avant Scène, rue Georges-Clemenceau,
Grand-Couronne. Concert gratuit sur réservations  02.32.11.53.55.


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