
Écrit par un jeunot, le scénario montre deux papys condamnés qui tentent en quelques jours de réaliser tout ce qu'ils n'avaient pas pris le temps de faire au cours d'une vie bien trop courte. Le film est hélas plombé par un manque total d'imagination : on n'en verra guère plus que dans la bande-annonce. Un saut en chute libre, une course automobile, quelques voyages éclairs dans des lieux essentiels mais stéréotypés (les pyramides égyptiennes ou encore le sud de la France, forcément illustré par les chansons de Piaf)… et puis c'est tout. Dommage d'avoir autant de moyens (jet privé et tutti quanti) et si peu d'ambition.
Reiner semble tout miser sur son duo d'interprètes forcément très attachants : chacun a son lot de répliques amusantes, mais ce buddy-movie grabataire ne bascule jamais dans la franche hilarité. Sans plus attendre nous assène le coup de grâce dans une dernière demi-heure terriblement aguicheuse, où les héros plongent tête la première dans les bons sentiments qu'ils réprouvaient jusque là. Terriblement tire-larmes, la fin peut en effet en faire pleurer plus d'un, moins pour sa qualité propre que pour sa propension à raviver en chacun de nous des souvenirs personnels et forcément douloureux. On sort de parfaitement plombé de cette prétendue comédie dont l'objectif était de nous exhorter à profiter de chaque seconde mais nous pousserait plutôt à aller nous planquer en attendant la mort.
4/10
(également publié sur Écran Large)