Charlaine HARRIS – Shakespeare’s Landlord (Lily Bard tome 1) : 7/10
(sortie de la VF prévue en février 2012)
Ce livre est, comme c’est habituellement le cas des policiers de Ch. Harris, un polar plutôt léger et tourne surtout autour de son héroïne, Lily Bard.
Mais contrairement à ses autres romans, ici vous ne trouverez absolument aucun élément surnaturel, ni de près ni de loin.
La lecture est extrêmement agréable et on s’attache vite à Lily, une jeune femme qui a une épreuve qui l’a profondément changée et qui se débat à chaque instant avec ses mauvais souvenirs.
L’intrigue est assez légère :
Lily Bard a survécu à une terrible agression et s’est retirée dans la petite ville de Shakespeare (Arkansas) pour se construire une nouvelle vie. Pour ne pas avoir trop d’interactions avec les autres habitants, elle a choisi de faire des ménages. Ce qui, malgré tout, lui fait connaître l’intimité de ses concitoyens.
N’ayant pas d’amis et ne cherchant pas le contact avec les autres, elle garde néanmoins tous les secrets qu’elle peut apprendre pour elle. Ainsi elle a acquis la réputation de quelqu’un de sérieux et de très discret et ne manque pas de travail.
Ses moments de loisir, elle les consacre à se forger un physique plus fort et résistant. Seulement, la nuit, elle peine à trouver le sommeil.
Et c’est ainsi qu’une nuit, alors qu’elle est une fois encore insomniaque, Lily observe quelqu’un déposer un cadavre dans le parc ; elle le suit et identifie rapidement le corps : c’est celui du propriétaire d’un complexe d’habitations où elle travaille souvent !
Sans le vouloir, elle s’interroge sur le meurtrier, car elle doit forcément le connaître.
Dans ce roman nous suivons une femme survivante. Après l’agression dont elle a été victime, elle s’est jurée que cela ne lui arrivera plus jamais. Pour s’en assurer, Lily suit des cours de combat, elle fait du sport, elle se retire de toute vie sociale, ce qui fait d’elle une héroïne assez atypique puisqu’elle n’a pas d’amis et pas de vie sociale.
Lily est attachante puisque nous la sentons expier tout sous la sueur, nous connaissons ses faiblesses et la savons fragile sous un physique musclé. Et elle est intelligente !
Lentement, elle émerge de son petit monde fait de sport et de ménages pour s’apercevoir qu’autour d’elle, les voisins ne sont pas si innocents que cela.
Si l’histoire policière n’est pas très prenante, même si elle est sympathique, le roman se lit avec beaucoup de plaisir. Il est vrai qu’il n’est pas bien long (214 pages en livre de poche) et on n’a donc pas trop le temps de s’ennuyer, mais dans ces quelquespages nous apprenons à connaître Lily, son passé, nous nous interrogeons sur le meurtrier, nous menons l’enquête.
C’est un roman qui se lit rapidement et qui ne nécessite pas beaucoup de concentration.
Je pense toutefois qu’on pourra l’apprécier nettement plus si on est soi-même plutôt sportif ou si on l’a été à un moment de sa vie, parce que Lily passe tout de même pas mal de temps à la Gym, et l’ambiance sportive de l’endroit et ses efforts sont assez bien décrits, ce besoin de travailler son corps pour surmonter les difficultés du quotidien. Je m’y suis retrouvée et j’ai adoré mais cela ne sera pas nécessairement le cas pour d’autres pour qui il sera alors plus difficile de s’identifier à Lily.
De mon coté, j’ai admiré son courage et je pense lire le prochain volume pour voir si elle sort encore plus de sa coquille, si elle abat les murs qu’elle a dressés autour d’elle.
Bref, j’ai aimé, c’était léger. Ma note est peut-être un peu très exagérée mais j’ai vraiment passé un très bon moment.
« Shakespeare’s Landlord » est un livre qu’on peut lire d’une traite et qui ne nécessite pas beaucoup de réflexion, idéal donc pour le week-end ou même une séance de vélo d’appartement.
Pour l’instant, ce roman n’a pas encore été publié en langue française mais d’après mes informations c’est prévu pour le printemps prochain, février 2012 pour être précis.
Une petite observation pour ceux qui connaissent l’auteur à travers sa série des Sookie Stackhouse (La Communauté du Sud) : aucun élément surnaturel ici, rien, même pas une touche.
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