Suite à la gestion calamiteuse des finances publiques par l'administration Obama et prédécesseurs, on sait que les
Etats-Unis sont aux abois, que l'argent manque, qu'il faut le faire rentrer coûte que coûte.
On sait aussi que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Alors sus aux évadés de l'enfer fiscal américain !
Après l'UBS l'an passé ici, d'autres banques suisses seraient dans le collimateur du fisc
américain pour faire rendre gorge aux citoyens américains qui ont déposé des fonds chez elles.
C'est du moins ce que l'on apprenait samedi par une dépêche ici [d'où provient la photo] de
l'ATS, l' Agence Télégraphique Suisse, reprenant une information du TagesAnzeiger :
"Dans un courrier confidentiel adressé à dix banques suisses, les autorités helvétiques ont affirmé que la requête des Etats-Unis pourrait "aboutir en partie", mais que la transmission des
données devrait être faite par les banques elles-même, et non par le gouvernement, affirme le TagesAnzeiger. Cette lettre précise que les données bancaires transmises ne pourront être antérieures au 30 septembre 2009.
Avant cette date, les informations ne seront fournies qu’en cas de "violation de la législation américaine ou fraude fiscale avérée", selon le
journal."
La dépêche ATS précise pourtant :
"Les autorités américaines exigent la communication des données bancaires de la clientèle privée et des fondations américaines ayant déposé au moins
50.000 dollars (35.300 euros) en Suisse entre 2002 et juillet 2010, selon le journal."
Selon les autorités helvétiques, la cible serait donc très étroite et bien différente des desiderata américains : d'octobre 2009 à juillet 2010. Invraisemblable
!
Les autorités américaines, à moins de leur résister, ce qui reste à démontrer - le passé ne plaide pas en faveur des autorités helvétiques -, obtiendront ce qu'elles veulent.
Parmi les banques visées la dépêche cite en premier le Credit Suisse, à qui un ultimatum a été donné qui expire demain, mais encore Wegelin,
Julius Bär et la Zürcher Kantonalbank, qui a démenti être la cible de la justice américaine.
Dénoncer ainsi leurs clients rappelle les heures les plus sombres du XXe siècle. Quand des Etats abusent de leur pouvoir de coercition pour dérober la plus grosse part du fruit du travail
des plus entreprenants d'entre leurs citoyens, il est moral que ces derniers veuillent échapper à ce vol légal.
Il n'est pas moral que les banques suisses soient contraintes d'elles-mêmes à trahir ceux qui leur ont fait confiance en trouvant refuge chez elles.
Seulement il est devenu tellement commun de vouloir faire payer les riches ou présumés tels que cela n'émeut plus grand monde. Or c'est oublier qu'après les riches viendra le tour des
autres, des moins riches aux plus pauvres.
En outre trahir la confiance de clients de la part de banques est suicidaire, car leur business repose justement sur la confiance. Elles n'ont pas besoin de cette atteinte à leur crédibilité, à
l'heure où un certain nombre d'entre elles ont pris des engagements inconsidérés.
Francis Richard