Magma #1 :
Klaus Basquiz : chant
Christian Vander : chant, batterie
Claude Engel : guitare
François Cahen : claviers
Francis Moze : basse
Teddy Lasry : saxophone, flûte
Richard Raux : saxophone, flûte
Alain "Paco" Charlery : trompette
Une musique, un langage et un groupe venu d'ailleurs !….
A tout seigneur, tout honneur, rendons hommage à Antoine De Caunes et sa biographie incontournable sur Magma, que l'on trouve ici :http://www.scribd.com/doc/35306748/MAGMA-Par-Antoine-de-Caunes
Passons donc sur le passé de Christian Vander et son amour immodéré pour Coltrane et débutons notre histoire en 1969 lorsque Laurent Thibault monte un groupe pour une tournée des casinos, avec Lucien "Zabu" Zabuski au chant, Eric Grimbert à la guitare, Francis Moze aux claviers, Thibault à la basse et Vander à la batterie, rejoints bientôt par René "Stundehr" Garber à la clarinette.
Une tournée qui dégénère rapidement tandis que le groupe trouve son style bizzaroïde.
Puis premières répétitions avec Claude Engel à la place de Grimbert, puis en août c'est l'arrivée du chanteur Klaus Basquiz.
Laurent Thibault abandonne bientôt sa place de bassiste pour celle de producteur/ingénieur du son et Moze le remplace à la basse, tandis que François Cahen s'occupe des claviers.
René Garber, qui ne se considère pas suffisamment bon comme technicien, quitte rapidement Magma pour rester dans son entourage néanmoins, et le groupe embauche trois cuivres, dont le talentueux Teddy Lasry.
Durant plusieurs mois, les musiciens s'enferment dans une vieille maison près de Paris pour longuement répéter, mettre au point des morceaux extrêmement complexes, construire la légende et la langue kobaïenne.
Les répets ont du bon, le groupe est désormais solide et signe un contrat avec Phillips en avril 1970, aidés en cela par Lee Halliday, le père d'Optic 2000.
Premiers concerts en mai 1970, devant la stupéfaction et l'incompréhension du public alors que le double album est publié : "Magma", produit par Laurent Thibault.
Kobaïa (Vander)
Aïna (Vander)
Malaria (Vander)
Sohïa (Lasry)
Sckxyss (Cahen)
Auraë (Vander)
Thaud Zaïa (Engel)
Naü Ektila (Thibault)
Stoah (Vander)
Mûh (Vander)
Ce double album raconte le départ de terriens à bord d'un vaisseau spatial pour la planète Kobaïa (éternelle).
Après de nombreuses années en paix, les ex-terriens décident de repartir sur leur planète d'origine, afin de témoigner de la beauté de Kobaïa et de proposer à ceux qui le désireraient de quitter également la Terre.
Malheureusement, les Terriens répondent avec le plus grand mépris et menacent les Kobaïens de détruire leur planète.
Les Kobaïens préviennent alors les Terriens qu'ils possèdent l'arme absolue….
Un double album encore très jazz, parfois un peu long, tombant parfois dans les travers des disques de free jazz, mais à l'intensité impressionnante sans compter sur le talent incroyable des musiciens
Les premières critiques assassines naissent et pour faire simple, voici ce que l'on entendra durant des années : Magma = Nazis !!!
Non le ridicule ne tue pas !
Seuls une poignée de convertis défendent Magma, Philippe Paringaux de Rock & Folk en première ligne mais également des musiciens qui reconnaissent le sérieux de l'affaire et un public timide mais qui va aller en s'élargissant.
Une fois passé le sentiment d'agression incroyablement forte et désagréable que l'on ressent lors de la première écoute, Magma nous offre en effet une musique incroyablement belle et d'une puissance inégalée.
Magma défonce les portes de la musique pop ou rock de l'époque, on ne parle même pas de la frileuse pop Française balbutiante qui peine à trouver ses marques, car seul Ange va réussir à s'imposer, Triangle et les Variations déposeront rapidement le bilan et Martin Circus va devoir passer à la variétoche la plus insipide pour pouvoir passer chez Guy Lux et Danielle Gilbert.
Magma par contre, va rapidement s'exporter dans toute l'Europe, jusqu'en Angleterre, probablement aidé par son langage unique qui l'aide à dépasser son identité francophone, et trouver une identité propre, aidée également par son logo omniprésent sur les pochettes et sur scène.
Juin 1970, première apparition télé dans le Discorama de la très regrettée Denise Glaser.
Magma débute une courte tournée, dont quelques concerts à l'Olympia.
Début 1971, Claude Engel quitte Magma, suivi de Richard Raux et Paco Charlieri.
Engel ne sera pas remplacé, Vander décidant de se passer de guitariste pour l'instant, et Jeff Seffer et Louis Toesca sont engagés dans la section de cuivres.
© Päscäl Schläëflï (is de hündin !)
Ürbä, Itah
Sëptëmbrë 2011