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Le feu

Par Jostein

 

lefeu
Titre : Le feu

Auteurs : Barbusse/ Boucq

Editeur : Invenit

Date de parution : juin 2009

Le mot de l'Editeur :

L’idée de cet ouvrage est née d’une rencontre, une rencontre presque fortuite entre deux hommes. Un siècle les sépare, mais pourtant tout les rapproche. À François Boucq le trait ciselé, percutant. À Henri Barbusse les mots crus, justes, claquants de précision ; car il fallait au moins cela pour témoigner d’une guerre sur laquelle tout a été dit, ou presque. De tous ces mots qui sont autant d’images. De cette horreur banalisée partagée par ces millions d’hommes partis la fleur au fusil pour une « affaire » qui ne devait pas durer et dont le destin s’est irrémédiablement enfoncé dans une interminable descente aux enfers. Embourbé dans l’absurde, dans l’ironie tragique des choses qui a vu, comme jamais encore, monter une profonde humanité à mesure que le conflit les précipitait dans l’enfer. Comme un dernier soubresaut de la bête qui refuserait de vendre son âme au diable, comme une ultime rébellion de la chair à canon. C’est de ce phénomène, certainement unique, que cet ouvrage a choisi de témoigner. Du destin de ces hommes victimes de la « sale guerre », dont le quotidien ne fut que peur, boue, ennui, vermine, cadavres, mais si profondément humains, touchants dans leurs élans de fraternisation, dans leurs tentatives de mutinerie et plus encore dans le regard qu’ils étaient encore capables d’avoir pour l’autre, alors qu’ils étaient eux-mêmes plongés au plus profond de l’horreur.

Mon avis :

Henri Barbusse a écrit Le feu pour témoigner de ce qu'il a vu dans les tranchées. Sa différence est de parler vrai des hommes qui l'accompagnent. Il refuse que l'on modifie ses mots. Les hommes existent avec leur nom, leur patois.

Boucq, illustrateur lillois, image ses propos. Il y a une juxtaposition des légendes réalistes et des textes métaphoriques de Barbusse.

La réunion de ces extraits constitue un témoignage complet sur l'horreur de la guerre des tranchées, mais aussi sur les débuts de l'aviation, les occupations artistiques des poilus, du rôle des chiens, des progrès de l'industrie et de la recherche médicale.

C'est un récit violent, mais humain qui souligne la proximité des combattants ennemis lors des fêtes, des hommages aux morts ou des prières.

Les dessins sont en adéquation avec le texte de Barbusse. Ils sont parfois simplistes mais le regard des hommes est assez évocateur, leurs blessures atroces, leurs allures sont conformes au récit. L'illustrateur reproduit parfaitement les paysages fantomatiques décrits par Barbusse.

Le choix des extraits est pertinent et permet une vision réaliste et ouverte de ce conflit.

Je remercie  

club libfly
et les Editions Invenit pour l'envoi de ce très beau document.


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