L’œuvre de la photographe Sarah Ritter peut être visitée du 14 septembre au 6 novembre au Centre Photographique d’Ile-de-France de Paris. L’exposition recueille le travail qu’elle a réalisé sur différentes thématiques, qui vont depuis des objets inanimés simples à ses travaux sir la migration.
Sarah Ritter est née en 1978 et réside dans la ville de Lyon. Elle a étudié la photographie dans l’École Nationale Supérieure de Photographie d’Arles où elle s’est diplômée en 2008. Ce que la photographie de Ritter montre, plus qu’une technique, c’est cette vertu que quelques artistes ont de saisir les moments où tous les éléments se réunissent pour construire une image onirique, cette capacité de maintenir un œil ouvert pour capturer une composition unique.
Sarah Ritter fait partie de la nouvelle génération d’artistes visuels de la photographie qui n’ont pas peur des résultats, qui jouent avec le paysage et les objets, parfois sans attendre rien d’extraordinaire, mais le regard de l’artiste est là, dans chacune de ces choses simples.
Son travail avec l’image pour cette exposition se trouve dans un espace limite, qui est entre le portrait, où elle donne plus d’importance à la situation posturale qu’au visage qui se transforme en un élément de plus de sa composition. Il arrive la même chose avec ses paysages, où les éléments sont des compléments d’un récit que Ritter veut offrir. Il semblerait que son objectif ne s’intéresse pas à rendre compte du monde extérieur, du paysage ou du visage, ils ne l’intéressent que comme pièces d’une narration plus complexe, où le photographe devient un potentiel de fiction.
L’histoire de la photographie nous parle de beaucoup qui ont travaillé depuis l’empirisme et ont transformé la technique en art, compte tenu que la bourgeoisie utilisait l’art comme symbole d’ascension sociale, tout spécialement la peinture, qui les immortalisait dans des portraits peints par de grands artistes, la photographie, pouvant remplir le même rôle a donc occupé la place du peintre de portraits.
C’est ainsi que la photographie est passée à remplacer d’autres expressions de l’art et qu’aujourd’hui c’est le tour du conceptuel, où l’œuvre s’éloigne du descriptif pour se centrer sur une idée ou concept comme centre de la production et de la composition de celle-ci.
l’oeuvre de Sarah Ritter se situe dans cette optique, qui ne s’intéresse pas à l’objet de la photographie, mais plutôt à la signification de l’objet et sa composition qui donne la force et la narration visuelle à son travail.
Pour plus d’information: http://www.cpif.net/index.php?rub=1&docId=217237
Nancy Guzman