Mardi, 13 Septembre 2011 11:31
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Bien que la tonalité du discours de politique générale soit attendue, militants et observateurs scruteront le profil des membres admis au comité central et au bureau politique. Une partie du congrès des 15 et 16 septembre s'y joue. Pour le parti, la partie n'est pas simple.Il flotte, sur le troisième congrès ordinaire du Rdpc, comme un air de déjà entendu. Le Renouveau et ses polémiques. Ses clans. Ses camps aussi. D'un côté ceux qui martelaient dès le début de l'ère, qu'on se saurait mettre du vin nouveau dans de vieilles outres. De l'autre, les chantres d'une antienne aux sonorités dissonantes, clamant que le Renouveau ne signifiait pas nécessairement des hommes nouveaux. René Sadi a déjà annoncé « le Congrès de la nouvelle dynamique ». ( L'Action, 12 septembre 2011). Le Secrétaire général du Comité Central du
Rdpc, qui se sait « surveillé », y est allé de ses précisions sur les contours généraux des assises du Palais des congrès : « Il en sortira une impulsion nouvelle, qui apportera au parti une nouvelle dynamique qui doit conduire le Rdpc vers de nouveaux horizons. Telle est notre ambition pour ce Congrès dont les militantes et les militants de notre parti ont demandé la tenue, avec ferveur et ardeur. Le président national y a répondu favorablement, conscient de ce que ses camarades en attendent des réformes. Les rencontres que nous avons eues avec les membres du comité central d'abord et avec ceux du bureau politique ensuite, sur hautes instructions de monsieur le président national, ont révélé que les militants souhaitent un certain nombre de réformes qui peuvent aller jusqu'à l'amendement des statuts, afin de les adapter au contexte et aux défis de l'heure ».Certes, le « discours de politique générale » du président national est fort attendu : on lui prête une portée générale aux allures de boussole « idéologique ». Bien sûr on écoutera avec une certaine attention, les « rapports » de divers secrétariats nationaux, dont ont dit que certains pourraient s'intégrer dans la logique d'ensemble du Document de stratégie pour la croissance et l'emploi, déjà mis sur orbite par M. Louis Paul Motaze, ministre de l'Economie , du plan et de l'aménagement du territoire. Bien entendu, on subodore une révision des textes de base du parti.
Luttes féroces
Mais il n'est pas sûr que ces orientations retiennent la plus grande attention aussi bien dans les rangs du Rdpc qu'au-delà. Et pour cause. Les regards s'attarderont à coup sûr sur les « hommes du président ». En cette matière, les débats sont vifs, les paris ouverts, les luttes féroces, les attentes lancinantes, nombreuses et bigarrées. Par les profils retenus, le sommet du parti enverra à la base, et au reste de la scène politique, des signaux. Seront examinés l'adéquation entre le discours jamais pris à défaut de générosité sur la place des femmes et des jeunes d'une part, et le profil des élus. Passera aussi au crible, la cohérence entre les idéaux axés sur l'exigence de moralité dont se prévaut le parti d'un côté, et la stature des promus, de l'autre. Ne passera guère inaperçue, la conformité entre les trajectoires portées au pinacle avec le niveau de sincérité militante. N'échappera point aux grilles de lecture mobilisées, l'adéquation entre les parcours valorisés et le niveau d'engagement pour le parti. Une affaire d'état de services. Une question de fidélité et de loyauté aussi. Avec, en toile de fond, les insondables et incontournables équations toutes camerounaises, avec leur accent « géopolitique », et les suspicions qui leur sont consubstantielles.
Bien avant même la tenue de ce troisième congrès ordinaire, les termes de référence de la redistribution des cartes au sein des organes dirigeants laissaient entrevoir leurs lignes de clivage. D'abord sur l'opportunité de procéder à des reclassements des personnels militants. A la veille d'une élection présidentielle, était-il judicieux pour le parti de renouveler les membres du comité central, et ceux du bureau politique, avec le risque présumé que les nouveaux promus n'aient pas le temps de marquer leur territoire de manière à livrer les véritables dimensions de leur surface de mobilisation ? Et comment fallait-il, le cas échéant, « gérer » les mécontentements des cadres tombés en disgrâce, dont la capacité de nuisance n'était pas nécessairement circonscrite ? Pour une formation politique dont des hiérarques ne manquent pas d'évoquer ouvertement « les ennemis de l'intérieur », la résolution de ce système d'équation à plus d'une inconnue ne relevait guère de la sinécure.
Ne prendre aucun risque
Mais il n'est pas exclu que le parti combine les paramètres pour ne prendre aucun risque. De ce point de vue, plus d'une opportunité s'offre aux dirigeants du Rdpc. L'une d'elle, jugée réaliste, s'articule autour de la gestion de la démographie des instances du parti, et fonctionnerait à double détente : augmenter le nombre des membres (titulaires et suppléants) du comité central et du bureau politique, de manière à conserver leur statut à ceux qui sont en poste, et simultanément, en désigner de nouveaux. Problème : le risque de la « banalisation » des fonctions de membres du comité central et du bureau politique...
Autre souci : comment « honorer » le travail des figures militantes ayant marqué d'une heureuse empreinte la vie du parti, mais à l'activisme déclinant sous les effets biologiques ? Là aussi, le Rdpc pourrait étrenner une formule institutionnelle portée par la création d'un « Comité des sages ». Un honorable garage dont on peut malgré tout se demander quel accueil il pourrait susciter auprès de ses membres éventuels...
Un acquis : à quelques jours du congrès, rien n'était ...acquis.
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