Final incal

Tome 1 – Les 4 John Difool.

De Alessandro Jodorowsky & Ladrönn

Pour ceux qui auraient suivi par le passé ses aventures (L’incal, Avant l’incal, après l’incal), John Difool est un détective privé de bas étage, il vit dans les bas-fonds d’une société hiérarchisée où se mélange allègrement tous les déchets engendrés par le monde techno dans un joyeux capharnaüm de violence, de rapine, de drogue et de sexe.

Mais tout cela semble appartenir au passé maintenant, il semble que quelqu’un ou quelque chose s’est chargé d’effacer la mémoire de John Difool et on retrouve, à peine la première page tournée, notre héros malheureux tombant dans le vide de l’immense cité avec pour seul bribe de mémoire le souvenir de l’amour qu’il a pour une certaine Louz De Garra.

Pourtant, une entité bio, en l’occurrence une sorte d’énorme libellule, vole à son secours pour lui épargner une mort certaine… Parallèlement, un androïde surpuissant lié à l’impitoyable Benthacodon s’empare du pouvoir après avoir éliminé la Techno-Sainteté… l’objectif est simple, annihiler toute forme de vie bio à travers l’univers en innoculant un virus de peste foudroyante dans le cosmos. Les libellules bio apprennent à John Difool, par le biais de « l’arbre-mère » qu’il est le seul à pouvoir rétablir la situation, sauver les hommes d’un fin terrible. Pour y parvenir il doit retrouver Louz de Garra et vivre pleinement son amour. C’est le maître des métamorphose qui vit au cœur de « l’arbre-mère » qui explique à John sa destinée, il le téléporte dans un univers parallèle… avec ses trois doubles, une version belle est lisse, un vieillard mystique un peu dérangé et une sorte d’ange androgyne… à eux de trouver quel est le bon John Difool, celui qui sera capable de reconquérir le cœur de Louz de Garra et de sauver le monde.

Un scénario qui peu sembler tarabiscoté et incompréhensible à prime abord, mais, qui transporte rapidement le lecteur dans un univers fantastique auquel on s’attache vraiment, le tout merveilleusement mis en image par un Ladrönn en grande forme. Un moment d’évasion fort plaisant.

Suite dans le tome 2 « Louz de Garra ».