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REVIEW – Le festival de la Bâtie propose des spectacles variés depuis 35 ans dans le domaine des arts vivants. La musique a donc une large place et il n’est pas rare de voir quelques bonnes surprises dans la programmation du festival. C’est le cas cette année avec les présences de Gruff Rhys et de Carl Barat à l’Usine de Genève.
Gruff Rhys, on en a beaucoup parlé cette année avec la sortie de son 3ème album solo HOTEL SHAMPOO. Solo, car Gruff Rhys est avant tout le leader et chanteur du groupe gallois Super Furry Animals. Nous l’avions rencontré au RKC de Vevey en début d’année pour un petit entretien. Le revoilà en Suisse Romande pour ouvrir cette fois le concert de l’ex-Libertines Carl Barat. Le décor est posé, place à la musique. Et pour Gruff Rhys, rien n’est laissé au hasard. Le terme d’ « Art Vivant » prend toute son ampleur avec le gallois. Il crée véritablement et s’éclate sur scène avec tout son attirail afin de trouver LE son, afin de mettre le spectateur dans une ambiance particulière et unique en son genre. Véritable homme-orchestre et bidouilleur de son, Gruff Rhys s’amuse avec ses instruments enfantins et minimalistes (métronome) tout en gardant un humour et un second degré très british…
Néanmoins, soyons honnêtes, c’est la présence de Carl Barat qui attirait notre attention pour ce spectacle. On avait cru à un retour possible avec son ex-compagnon de débauche Doherty au sein des Libertines, mais finalement c’est un album solo qui nous attendait. Un album de grande qualité sorti l’année dernière. Le concert débute par deux titres de cet album solo, "The Magus" et le très dansant "Run With The Boys". L’ambiance monte d’un cran quand Barat nous replonge dans le passé avec un titre des Libertines (The Man who would be a King) avant de repartir dans son répertoire solo. La rock star a une vraie attitude et le look qui va avec, grande classe. Le son n’est pas parfait, mais qu’importe, l’attitude et les morceaux sont là. Les 8 premiers titres de son disque sont joués, entrecoupés des succès de ses précédents groupes. Le terrible "Up The Bracket" plonge la salle dans une belle euphorie et les superbes titres des Dirty Pretty Things (Bang Bang You’re Dead, Deadwood) sont appréciés par les fins connaisseurs.
Pour le rappel, Barat commence avec deux titres en compagnie de sa guitare acoustique. Même si la voix est souvent à la limite, le public semble apprécier la prestation du musicien à l’exception de notre photographe qui commence à accumuler les bières au bar… Dans les rappels, nous avons droit au langoureux et mélancolique "So Long, My Lover". Le temps d’un ultime titre, d’un ultime remerciement et Carl Barat repart derrière le rideau noir. He said « I think it’s over now » I said « I’m not so sure »