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47% de pauvres cons ( on s'la fait, cette révolution ?)

Publié le 24 février 2008 par Didier T.
"Je m'appelle Marguerite. Je porte le même nom que la Marguerite de Fernandel, dans la vache et le prisonnnier. Ô, moi, je suis bien tranquille toute l'année. Je ne traverse pas les lignes ennemies en compagnie d'un soldat un peu simplet et un peu paumé. Non. Moi, on me prépare pendant 360 jours, on me bichonne, on me lave, on me nourrit et on me laisse profiter de l'air pur entre Parthenay et Saint-Maixent l'Ecole. Je vis en paix, loin de tous ces bruits que produisent ces drôles de machines que j'entends passer de temps en temps, au loin, au delà de la barrière électrifiée qui entoure mon pré. Ce que je n'aime pas, c'est ce que j'ai fait ces derniers jours. On m'a emmené loin de mon pré, on m'a mis dans un camion rempli de paille au cas où je voudrais manger. La lumière était triste et faible, jaunâtre, et je me suis sentie étouffer dans cet endroit fermé qui bougeait tout le temps. Puis, on m'a descendu de là, j'ai vu d'autres filles comme moi descendre en même temps d'une boite identique à la mienne. On nous a emmenées dans une étable immense, il fait très chaud.
Et puis ce matin, alors que je voyais depuis un moment déjà passer pas mal de monde, beaucoup de gens avaient l'air de se demander ce que je fais là, ou peut-être même ce que je suis et j'avoue que moi aussi je me suis demandé toute la matinée pourquoi tous ces gens marchaient devant moi. Mais bon, il fait chaud mais c'est supportable.
Et puis, tout à coup, j'ai senti que l'air s'épaississait. J'ai eu de plus en plus de mal à respirer. J'ai vu tout à coup plein de gens arriver avec des gros appareils sur l'épaule, des bâtons noirs avec de la peau de mouton autour, et tous ces gens se bousculaient autour d'un type à l'air bizarre, sans même un casquette sur la tête, un habit tout sombre, et il était à peine plus grand qu'un enfant. Je me suis tout de même demandé ce que ce type avait de spécial, et il s'est approché de moi. Le petit homme sombre, avec des yeux un peu dans le vague, agitait ses mains et touchait d'autres mains en ayant un drôle de sourire. Et puis, un autre homme s'est approché de lui, et quand le petit homme lui a tendu les mains, l'autre a répondu qu'il ne voulait pas se salir et il a gardé les mains dans ses poches. J'ai entendu un truc comme "casse-toi, pauvre con". Il parle vraiment bizarrement ce type.
Vivement dimanche prochain que je retourne dans mon pré.
Les gens d'ici sont trop étranges."
Le plus connard des deux n'est pas celui qu'on croit
La vidéo ici : http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoaftL1D.html Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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