Par contre, s’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher à cette BD, c’est la qualité du dessin. Verron a endossé avec brio le costume du regretté Roba et il propose des planches qui respectent à la lettre l’esprit du maître. Vraiment très impressionnant !
Je dois l’avouer, Boule et Bill, c’est toute mon enfance. C’est la première BD que j’ai lue, mes parents m’achetaient un tome tous les mois et c’était à chaque fois un enchantement de revenir de la librairie avec mon exemplaire sous le bras pour m’installer sur le canapé en ouvrant religieusement la première page. Des souvenirs de lecture dont je me souviens encore parfaitement des dizaines d’années plus tard. Aujourd’hui, quand je reviens avec un nouvel album sous le bras, je dis à ma femme que je l’ai acheté pour notre grande fille qui vient d’avoir neuf ans. Evidemment, je le lis d’abord et je lui offre après. Évidemment, je sais que Boule et Bill ne l’intéressent pas du tout (en ce moment, elle ne voit que par L’élève Ducobu et le manga Chi) et évidemment la BD traîne au pied de son lit pendant des semaines avant qu’elle se décide à la ranger dans sa bibliothèque sans même l’avoir ouverte.
Je sais bien que depuis la mort de Roba, Boule et Bill, ce n’est plus vraiment ça. Mais je sais aussi que si un 34ème album paraît, je me précipiterais pour l’acheter. Que voulez vous. Même si certaines madeleines de Prout laissent en bouche comme un goût de poussière, on a toujours l'impression de les apprécier comme au premier jour.
Boule et Bill T33 : A l’abordage, de Verron, d’après Roba, Éditions Dupuis, 2011. 46 pages. 10,45
euros.
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