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[Critique cinéma] La guerre est déclarée

Par Gicquel

La vie est un combat. Cette expression toute faite, prononcée le plus souvent sans trop y réfléchir, dépasse cette fois le stade de la réflexion confortable. Si la vie est un combat, nous disent Valérie Donzelli, et Jérémie Elkaïm, c’est que la guerre est déclarée. Ils vont alors s’y atteler sans relâche pour accompagner leur enfant atteint d’une tumeur au cerveau. Ils l’ont aussi décidé pour tenir coûte que coûte face à cette décision du destin, injuste, et cruelle  et qui fendille le début d’un amour insouciant.

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Valérie réalise. Elle  écrit aussi  le scénario avec Jérémie ; elle sera Juliette et lui Roméo. L’offensive est totale et l’issue du combat , un chant d’espoir , mille fois repris tout au long de cette histoire vraie, qui tient du conte de fée et de l’examen clinique d’un événement dramatique .

On ne s’apitoie pas, on vit, on fonce. Tant qu’il y a de la vie…, cette autre formule, presque toute faite,  anime ce couple lucide et sincère quand il sait que la maladie ne fait qu’accompagner un instant de leur existence.Ils l’ont vécu et s’en souviennent comme au plus mauvais jour à travers le récit journalier d’un cinéma qui ne ressemble pas à un film. Les acteurs sont bons, mais on oublie leur rôle, le jeu qu’ils entretiennent, naturellement.

[Critique cinéma] La guerre est déclarée

Rien du documentaire non plus, bien que l’on s’en rapproche parfois, dans les couloirs de la Timone à Marseille, où d’autres combats se livrent jour et nuit.Mais une pirouette scénique, un petit air fredonné, un petit mot bien balancé nous ramènent à la vie, à moins que ce ne soit la fiction d’un cauchemar en phase terminale. C’est ce qui est formidable chez Donzelli : son engagement n’a paradoxalement, rien d’autobiographique, rien de lourdingue, bien au contraire.

On ne s’apitoie  pas, on vit.

On fait  la fête avec les copains, on s’enivre jusqu’au petit matin avant de retrouver, le bambin, et la famille, si détestable dans ses petites manières, si importante la famille dans ces moments là.Pour tous ces moments de vérité, « La guerre est déclarée » est un film qui sonne juste. Qui vit.


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