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Se divertir

Publié le 24 février 2008 par Didier T.

Notke, Bernt - Tallin
Cinema
Dans Paris, c’est vrai, on croise un monument très souvent. Mais les petits bouts d’histoire sont parfaitement tragiques.
Place des Innocents par exemple, à l’endroit de la fontaine, là où aujourd’hui des filles aux cheveux noirs et longs, moulées dans des tee-shirts et des collants sans pied, se font lourdement draguer par des garçons aux pantalons XXXXXL et casquettes de travers, pourrissaient des os. Les Halles de Paris étaient un immense charnier, appelé cimetière des innocents. Personnellement, j’ai toujours trouvé la rue de la ferronnerie, où fut peinte la Danse macabre (cette danse représente l’entraînement inexorable de tous les humains, quelle que soit leur position sociale, dans un cortège solidaire vers un destin commun, dixit Wikipedia) lugubre.
Voilà, j’ai appris cela via Paris de Cédric Klapisch. Je ne suis pas la plus grande fan de Klapisch, mais comme on disait que ce film-là était différent, plus mélancolique, ça m’a intéressé d’aller le voir. Je n’ai pas été déçue. Ce n’est pas mélancolique à pleurer, je n’ai pas pleuré, c’est même drôle parfois, certaines répliques « Plus célibataire que moi, tu meurs. Tiens même mon chat voudrait me quitter». Le film raconte les destins croisés d’hommes et de femmes qui entourent Pierre (Romain Duris), malade du cœur. 
Lire
Bonne nouvelle. J’ai sur mon bureau, en ma possession, le livre Les yeux ouverts écrit par Uusulu. Comme je ne l’ai pas retrouvé après de grandes recherches, qui auraient pu passer pour des fouilles archéologiques si quelqu’un m’avait observée, je me suis décidée à le recommander. J’ai fait au plus près. La librairie des Abesses. Un cauchemar les libraires de cette librairie. La patronne, Marie Rose, ne se remet pas d’avoir fait chroniqueuse dans une émission de télévision (Le bateau livre France 5) et peut-être d’autres trucs télévisuels ou branchés. Résultat. Les vendeurs de cette librairie ne portent aucune attention aux lecteurs, ils aiment les éditeurs, les vendeurs de livres, il y a toujours des représentants qu’ils écoutent comme les dévots écoutent le curé, et disent à peine bonjour aux lecteurs anonymes qui entrent.
Sinon, bah, j’ai fini le best-seller « L’élégance du hérisson » de Muriel Burberry. Pas adhéré. Il faut dire, toute allusion à la philosophie me barbe au plus haut point. J’aime trop la futilité, les robes et les sacs de créateurs, les paillettes et les falbalas, pour m’intéresser à la phénoménologie. Cependant, les habitudes de la bourgeoisie sont parfaitement croquées. En fait, je trouve que ce livre ressemble à du Anna Gavalda, non assumé et prétentieusement agrémenté de touches de philosophie pour faire intello. Des histoires romantiques ou ironiques ou les deux qui finissent bien n’ont pas besoin des explications de Husserl. 
En ce moment, je finis The Poet, de Michael Connelly. Putain ! C’est long de lire en anglais et c’est bizarre de ne pas comprendre certains mots (et pourtant j’ai choisi un truc logiquement facile, pas trop poussé dans les métaphores). Lire flou, c’est vraiment spécial. Je suis folle.
Ecouter
- The dϕ. Encore un groupe qui passe à La cigale et que je ne verrai pas, alors que j’en avais envie, parce que c’est complet. Une musique pop rock aux accents folkloriques. La chanteuse vient d’Helsinki.
- La B.O du film de Klapisch. Gros coup de cœur pour la musique électronique de Wax Tailor et le titre Seize the day.
C'était mon retour en ces cieux.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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