Habituellement on fait le tian dans un moule à gratin. Je connais d'ailleurs quelqu'un qui le réussit à merveille.
Loin de la copier j'ai choisi de procéder différemment, selon la technique des sœurs Tatin, qui vécurent en Sologne, une région que je connais bien.
Et je souris à l'idée d'une guerre sur ce sujet (cf les billets des deux jours précédents).
Le mot tian désigne non seulement le gratin lui-même mais aussi le plat en terre cuite dans lequel il est cuit. Pour certains linguistes le nom aurait une origine commune avec tajine, mot d'origine berbère désignant aussi le plat et le mets. Pour d'autres le mot « tian »est emprunté d'un mot d'ancien provençal désignant un plat de terre. Quoiqu'il en soit c'est un plat méditerranéen qui s'accorde avec le thème du Festival qui se poursuit ces jours-ci à Chatenay-Malabry.
Le succès dépend de la longueur de la cuisson qui doit être lente et effectuée dans un four. Autrefois on insérait des lamelles de fromage de chèvre, remplacées depuis une trentaine d'années par de la mozzarella, aussi onctueuse, mais plus fade.
J'ai fait revenir les légumes séparément dans une poêle avec un peu d'huile d'olive. Je les ai ensuite disposés en cercles concentriques dans le fond de la tourtière. J'avais choisi de la courgette, de l'aubergine, de la tomate et du poivron jaune. J'ai saupoudré de parmesan., salé, poivré.
La pâte à tarte a ensuite été posée dessus et le tout a été mis au four une trentaine de minutes.
J'ai retourné sur une assiette plate pour servir, avec du basilic haché.