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Yaoundé : La capitale a mal à sa voirie

Publié le 20 septembre 2011 par 237online @237online
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Yaoundé : La capitale a mal à sa voirie Des embouteillages sont enregistrés ci et là du fait de l'impraticabilité de plusieurs routes. Une chaussée dépourvue de bitume, des automobiles qui se disputent le trottoir avec les piétons. C'est le quotidien des usagers de la route Nsiméyong-Tam-tam, au quartier Biyem-Assi à Yaoundé. Les crevasses et les nids-de-poule rendent cette route impraticable. On peut voir des véhicules tanguer sur la chaussée, en soulevant un nuage de poussière à leur passage. Les habitations, commerces et même les arbres sis en bordure de route ont d'ailleurs pris une teinte marron. Ce lundi 19 septembre 2011, malgré la pluie qui s'est abattu ces trois derniers jours dans la capitale, les conducteurs et leurs clients se protègent les narines et la bouche à l'aide d'un mouchoir, afin de ne pas aspirer cette poussière. A quelques mètres de l'ancien cabaret Tam-tam week-end, on peut voir une plaque indicatrice de travaux de réaménagement d'une voie d'accès à la rue des capucines de Biyem-Assi (Tam-tam). Des travaux dont la durée devraient s'étaler sur trois mois. Selon Olivier Ngatchou, habitant du quartier, «cette plaque est là depuis plus d'un mois. Ils ont fait semblant de travailler pendant près de trois jours. Ils ont versé la latérite, et ont commencé à creuser les rigoles. Mais depuis, plus rien !». Il poursuit, une once de colère dans la voix : «Ils auraient mieux fait de laisser la route telle qu'elle était, car la latérite qu'ils ont versée rend la route impraticable pour les piétons les jours de pluies». Un sentiment partagé par plusieurs autres habitants. Le décor est quasi identique, sinon pire à Damase, un quartier voisin. Sur ce qui était jadis du goudron, il ne reste plus qu'une épaisse couche de poussière. Les piétons, comme c'est le cas pour Séverin Njock, ont les pieds tout sales après avoir traversé la route. «Ici, dès que tu pose le pied par terre, la poussière le recouvre entièrement», dit-il. Les jours de pluie, comme c'est le cas en ce moment, c'est la boue que les habitants de ce quartier bravent pour rallier leur domicile ou leur lieu de travail. «Lorsqu'il a plu, la chaussée se transforme en une marre de boue. Et les passants ont intérêt à faire attention, parce qu'ils risquent de se faire éclabousser par une voiture», raconte Marie Ekoga, vendeuse de fruits installée en bordure de route. Loin de là, à Mvog-Atangana Mballa, la route qui traverse le marché du même nom n'existe pratiquement plus depuis belle lurette. Les populations ici sont confrontées à la boue, qu'il fasse soleil ou qu'il pleuve. C'est dire qu'il n'est pas facile de se déplacer sur cette route, la plupart du temps boudée par les automobilistes, mais qui l'empruntent cependant de temps en temps pour éviter les bouchons du carrefour Mvog-Mbi.

Les embouteillages sont devenus le lot quotidien des usagers des différents quartiers susmentionnés, du fait de l'impraticabilité des routes. «On ne peut pas circuler normalement à cause des nombreuses crevasses et nids-de-poule», affirme Tangui Tchouffo, chauffeur de taxi. Ce qui, la plupart du temps, donne lieu à la surenchère. Ainsi, l'usager qui habite l'un de ces quartiers doit débourser entre 300 et 350F pour se rendre chez lui. «Les taxis ne veulent pas se rendre dans mon quartier parce que la route est mauvaise. Je suis donc obligé de proposer 300F pour qu'ils me prennent à où d'autres paieraient le tarif normal (200 Fcfa, Ndlr)», confie Annie Essebe, habitante au quartier Damase. Pour contourner la hausse des prix de taxi, Mireille Mbang, qui habite également le quartier Damase, s'est rabattue sur les cars Hiace qui font la ligne Sonel-Damase pour 200 Fcfa.


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