Epidémie : Huit millions de médicaments pour contrer le choléra

éééùééàéàééééé«éè»éééééééééééééà
Le don du gouvernement saoudien arrive au moment où le pays enregistre 16.000 cas depuis le début d'année. C'est à 14h20 qu'un vol spécial parti d'Arabie Saoudite a atterri à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen hier, lundi 19 septembre 2011. A son bord, huit tonnes de médicaments, consommables médicamenteux et vaccins contre le choléra, offerts par le gouvernement saoudien au Cameroun. Soit «huit millions de sérums qui permettront de prendre en charge près de 5.000 personnes» frappées par le vibrion cholérique, a indiqué le ministre de la Santé publique (Minsanté) André Mama Fouda, lors de la cérémonie dudit don hier dans les locaux de l'aéroport de Nsimalen. Un don dont le montant n'a pas été dévoilé à la presse. Selon l'ambassadeur du royaume d'Arabie Saoudite au Cameroun, Mahmoud Bin Hussein Qattan, c'est l'ambassade de Yaoundé qui a alerté le gouvernement saoudien des difficultés que le Cameroun, «pays ami», rencontrait notamment dans la lutte contre le choléra. C'est à la suite de cette «alerte» que le gouvernement saoudien a décidé d'allouer une enveloppe à notre pays. «Le ministère de la santé (saoudien, Ndlr) a fait le nécessaire, et a décidé de donner 8 tonnes de médicaments et de vaccins contre le choléra au Cameroun», a précisé le diplomate saoudien, en présence du représentant du ministère saoudien de la Santé, Souleyman Shounei, qui a fait le déplacement pour le Cameroun. Pour André Mama Fouda, cet appui du gouvernement saoudien s'inscrit dans le cadre du «renforcement des liens de coopération et la mobilisation des pays amis et partenaires dans la lutte contre l'épidémie au Cameroun et dans la sous région».

Devant ses hôtes, le Minsanté a reconnu que «le choléra existe toujours dans le pays». La preuve en est que 16.000 cas ont déjà été notifiés depuis le début de cette année. Toutefois, le ministre se veut rassurant en affirmant que le taux de létalité est passé de 6% en 2010, date où l'épidémie s'est déclenché à l'Extrême-Nord, à 3% en 2011. Ce qui, dit-il, témoigne de l'efficacité de la prise en charge. Mais le ministre semble oublier que la norme définie par l'Organisation mondiale de la Santé (Oms) est de 1%. Preuve qu'il en est que le mal reste encore profond. D'après André Mama Fouda, cette situation est imputable aux «mauvais comportements» des populations, caractérisés notamment par le «non respect des règles d'hygiène élémentaires».

Mais aussi du fait que «certaines régions souffrent encore de pénurie d'eau potable» ou que, du «fait de leur relief, certaines régions voient leurs différents puits d'eau inondés en saison des pluies». A cela, il faut ajouter l'épidémie qui frappe la sous région et qui, à cause de la porosité des frontières, favorise le transport de la maladie dans notre pays. «Le Cameroun viendra à bout de cette pandémie» grâce à l'appui des partenaires comme l'Arabie Saoudite, affirme André Mama Fouda. En attendant le Plan national de contingences de prévention de lutte contre le choléra, censé élaborer une stratégie de riposte à long terme, et dont l'imminence est annoncée. «Après la réunion de Yaoundé (tenue du 12 au 14 juillets derniers, Ndlr), le projet qui avait été présenté a été amendé et enrichi dans les régions. Dans les prochains jours, si le calendrier le permet, nous allons le consolider sur le plan national», conclut André Mama Fouda.

Follow