Les travailleurs d’Algal-Plus lancent un cri de détresse

M’SILA :Les travailleurs d’Algal-Plus lancent un cri de détresse

Les représentants du bureau de la Ligue des droits de l’homme de M’sila dénoncent fermement le silence des autorités locales sur la situation déplorable qui touche plus de 400 travailleurs d’Algal-Plus, une unité de transformation d’aluminium de M’sila en grève depuis le mois de mai dernier. 
«Une situation insupportable financièrement pour les familles surtout après avoir été saignées lors de trois événements qui nécessitent beaucoup de dépenses, à savoir le mois sacré du Ramadan, la fête de l’Aïd et enfin la rentrée scolaire», selon le communiqué de la LADDH.

Ces familles, dans le dénuement total, sont ignorées par les pouvoirs publics qui font la sourde oreille aux revendications de ces travailleurs grévistes. A rappeler que les travailleurs d’Algal-Plus qui ont déclenché ce mouvement de grève, le mois de mai dernier (voir le Soir d’Algérie du 31 mai dernier) en vue d’attirer l’attention des autorités sur la manière de privatisation de leur unité, estiment qu’elle a été bradée à 30 milliards de centimes, alors que la valeur du terrain foncier seulement s’élève à 38 milliards centimes sans parler de son actif industriel qui ne doit pas être cédé à moins de 220 milliards de centimes, selon une estimation administrative faite en 2006, l’année de la vente de l’usine delphinarium de M’sila. Ces grévistes dénoncent la non-application par les pouvoirs publics des dispositions de la loi de finances complémentaire 2010, notamment son article 76 qui stipule : «la récupération des actifs des entreprises privatisées dans le cas où il est établi le non-respect des engagements souscrits de la convention de privatisation», écrit le bureau de la LADDH de M’sila dans sa requête expédiée au président de la République pour intervenir en urgence afin de désigner une commission d’enquête et mettre terme à cette situation, surtout après le deuxième mouvement de grève de la faim enclenché par quatre travailleurs le 11 septembre 2011 à proximité de la Maison de la presse de M’sila. A rappeler que la première grève de la faim entamée en juin par 11 travailleurs a duré 10 jours avant d’être interrompue par une promesse de l’arrivée d’une commission d’enquête faite à l’époque par les responsables. En vain.

Les membres de ce bureau implorent les organisations syndicales et les bureaux des droits de l’homme de soutenir ces travailleurs et leur familles qui endurent une situation très difficile. 
A. Laïdi

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