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Contentieux pré-électoral : Anicet Ekané réhabilité, Augustin Fréderic Kodock hors jeu

Publié le 21 septembre 2011 par 237online @237online
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La Cour Suprême a examiné hier 20 recours introduits par les recalés d'Elecam. Le suspense était palpable dans la matinée d'hier à la Cour suprême, à Yaoundé. Les membres de cette instance judiciaire siégeant comme Conseil constitutionnel, ont examiné 20 recours introduits par les candidats recalés par le Conseil électoral d'Elections Cameroon (Elécam) pour la prochaine présidentielle. Pour la circonstance, la sécurité était de mise. A l'entrée principale de la Haute juridiction, les agents de police et les gendarmes en treillis veillent au grain. Toute présence suspecte est soumise à un contrôle systématique. Sur le perron attenant à la salle d'audience, les journalistes font le pied de grue. Dans la salle d'audience, il règne un calme absolu. A 16 heures, comme dans un conclave au Vatican, le premier président de la Cour suprême Alexis Dipanda Mouellé, émet la «fumée blanche» en validant le recours déposé par Georges Anicet Ekané, le candidat du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem). Ce dernier avait été recalé par le Conseil électoral d'Elecam pour «défaut de présentation du certificat d'imposition». A sa sortie de la salle d'audience, le candidat du Manidem, accompagné de son avocat, Me Mben Sylvestre, évoque une conspiration contre sa personne : «Elécam n'avait pas d'arguments juridiques pour recaler ma candidature». Dans l'euphorie de la réhabilitation de sa candidature il déclare qu'il va «se remettre au travail et rendre la vie difficile au Rdpc».

Des autres dossiers examinés par le tribunal, celui de Mila Assouté, président national du Rassemblement démocratique des modernistes camerounais (Rmdc), a été le plus long. Face au rejet de sa candidature pour défaut de présentation du certificat de résidence au Cameroun, ses avocats, quatre au total, ont plaidé durant plus deux heures. Avec un argument majeur : «L'inconstitutionnalité de la loi de 1992 par rapport à la convention de Genève et au protocole de New-York de 1967, dont la constitution du Cameroun reconnaît la primauté sur les lois nationales», a indiqué Me Armand Tenesso avocat au barreau de Strasbourg. Sur le deuxième motif relatif à l'absence du certificat d'imposition, le conseil de Mila Assouté relève que «l'avis de non imposition vaut l'avis d'imposition». Des arguments qui ont conduit au renvoi du verdict à la fin de l'audience. Le verdict était encore attendu hier nuit, jusqu'au moment où nous allions sous presse. Pour les dossiers rejetés comme celui de Augustin Fréderic Kodock, le secrétaire général de l'Union des populations du Cameroun (Upc), après lecture du rapport par la Cour, et les débats d'audience, Alexis Dipanda Mouellé s'est fait sentencieux : «les arguments donnés par la défense sont non fondés, la cour prononce tout simplement le rejet et les dépenses sont prises en charge par le trésor public». Devant un public muet.


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