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Une réunion présidée hier par Robert Nkili avait pour but de calmer certaines velléités de récupération en cette période électorale.
Les syndicalistes n'ont pas leur langue dans la poche. Ça, on le savait déjà. Mais hier, en face d'eux, il y avait un Robert Nkili fort de tous ses arguments habituels de dialogue social et de préservation de la paix. C'est donc à des échanges houleux, parfois hippiques, mais toujours responsables, que l'on a eu droit hier au ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss). A l'invitation du ministre, Robert Nkili, toutes les centrales syndicales du Cameroun et leur tutelle administrative ont tenu une réunion dite de concertation élargie, dont le but principal était d'examiner les revendications de plus en plus pressantes de certains travailleurs de différents secteurs
d'activités, dont certains aussi stratégiques que l'électricité, l'eau ou les médias, qui menacent d'arrêter de travailler pendant la période électorale.
Une éventualité naturellement pas concevable pour le ministre du Travail et de la Sécurité sociale ; mais justes revendications d'une classe sociale qui se sent frustrée, selon les différents responsables des centrales syndicales des travailleurs. A ce sujet, Isaac Bissala, une des têtes de proue du mouvement syndical au Cameroun, rapporte que les syndicalistes à la base, las d'attendre la résolution de leurs problèmes, ont pris leur destin en main. Du coup, de source proche du Mintss, il pleut des préavis de grève depuis quelques jours, dans une ambiance de désordre, de surenchère politique et de manipulation qu'il n'est pas question de tolérer, selon les officiels.
Et là, Robert Nkili s'est voulu clair : point n'est question de renier leur droit de revendication aux travailleurs. Au contraire. L'application des conventions collectives glanées au cours des dernières années, la sécurité sociale, l'accès aux services de la CNPS, la gestion lisible de leurs carrières, etc., qui font l'essentiel de leurs réclamations, sont des droits inaliénables. Seulement, quelques hiatus dans la manière de les revendiquer viennent tout gâcher. Le fait, par exemple, que ce soient les syndicalistes à la base qui orchestrent ces mouvements donne l'impression que les centrales ne tiennent plus les rênes de leurs structure. Mieux qu'une impression, la situation de désordre, avec des exclusions, des cas de bicéphalisme, des guerres internes et autres dysfonctionnements sont le quotidien de la plupart de ces structures syndicales. Aujourd'hui, à la veille de l'élection présidentielle, elles veulent y ajouter un marchandage politique, qui n'a rien à faire dans l'activité syndicale. Heureusement, le dialogue engagé hier, et d'autres rencontres annoncées par le Mintss, selon toute vraisemblance devraient venir à bout de ces escapades.
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