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Les parkings et leurs auteurs...

Publié le 15 décembre 2006 par Caroline
Je voudrais raconter ma journée que je n'y arriverais pas, tant mon énervement à propos des parkings et des villes qui les font germer dans leurs sous-sols surpasse tout ce que je pourrais dire sur ma visite matinale à Léonce à Pernes-les-Fontaines sous un beau ciel d'hiver provençal, ainsi que sur la lecture de Jacques et son Maître par la Compagnie des Autres, écoutée ce soir. Je suis donc allée à N.(La ville préfère garder son anonymat, même si elle n'est pas la seule à être concernée par ce que vais dire. D'autres se reconnaîtront). Je cherche à garer mon automobile, dans un parking payant, dans cette ville, il n'y a pas le choix. (Je ne veux pas faire de la pub pour A. qui propose deux grands parkings gratuits, avec des navettes toutes les dix minutes qui déposent cinq minutes plus tard leurs passagers dans le centre.) medium_P1010007-1.jpgPour aller le plus près de l'endroit où je devais récupérer les livres Cousu Main, j'avais repréré un parking qui, sur les panneaux, à l'entrée de la ville n'affichait plus que 21 places disponibles. "Vite !" Mais, c'était sans compter sur les bouchons dûs à une espèce la période de frénésie des jours qui précédent la date du 25 décembre. Arrivée au parking, 21 imbéciles étaient arrivés avant moi. COMPLET. Je décidais d'adopter le plus proche, qui, passant devant quelques minutes auparavant, semblait encore proposer des places libres. Mais, pour cela, un tour de ville complet est nécessaire. medium_P1010012-1.jpgEt les bouchons encore... Enfin, j'arrive dans ce maudit parking, descend jusqu'aux portes de l'enfer, soit le niveau -5, pour trouver une place. Une place, c'est un grand mot, pour l'endroit qui est réservé à ma voiture, ma foi de taille modeste, et qui m'oblige à 36 manoeuvres si je ne veux pas lui rayer les flancs. Pour retrouver l'air libre, il faut passer des portes de fer qui se referme derrière nous sans espoir de les ouvrir dans l'autre sens et monter un escalier de béton sale et sordide. Au retour, quand on veut payer, sinon on ne sort pas, il y a un véritable jeu de piste pour trouver la machine racketteuse. Traversant cet endroit sordide en quête de l'automate, j'ai, en plus glissé, sur une flaque d'huile. On ne rit pas ! Combien de temps va-t-on supporter qu'on nous traîte comme ça ?
  • En Syrie, j'avais entendu parlé d'un architecte qui, à cause d'une idée malheureuse de restauration ratée de la mosquée d'Alep avait été jeté en prison et doit y être encore. Je me dis qu'en France, nos architectes ont bien de la chance, car, en construisant de tels parkings, sans aucun bon sens humain, ils jouissent de toute liberté de recommencer. Je n'irai pas jusqu'à la prison, mais du goudron et des plumes feraient très bien l'affaire.
  • En plus, une bonne part de ces labyrinthes, appartiennent à la société Vinci. Vous vous souvenez de son charmant PDG Antoine Zacharias qui était parti les poches pleines, tout ça, grâce aux petits tickets, la rançon dont on s'acquitte pour ne pas finir otage du béton. J'ai appris que ce brave homme s'est installé en Suisse, comme Johnny Hallyday. C'est certainement pour le climat et le bon lait des alpages. La société Vinci ne s'intalle pas comme ça dans les villes, enfin, je ne veux pas être mauvaise langue, mais il doit y avoir quelques ententes avec les municipalités.
  • Faire des parkings dans les centres des villes, et surtout continuer d'en faire prouve le manque d'imagination, de courage de la majorité des politiques locales. Ira-t-on jusqu'à l'étouffement ?
medium_P1010007.jpgmedium_P1010012.jpg Lyon : sol d'un parking Comme disait Alphonse Allais, il faudrait mettre les villes à la campagne ! En attendant, je vis à la campagne et apprécie doublement après une telle épreuve.

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