« Même pas peur » est la réplique favorite du héros Lebrac, ce grand garçon de 12 ans qui s’est substitué à son père absent pour assumer les travaux de la ferme, que sa mère veut voir entrer en apprentissage et que son (divin) instituteur (Monsieur Merlin sera pour lui un enchanteur) aiguillera vers le collège grâce à une bourse d’études.
Voilà la trame de l’adaptation de « La Guerre des Boutons », le roman de Louis Pergaud paru en 1912 et à présent tombé ( ?) dans le domaine public. Moi, j’avais naturellement en mémoire vive celle d’Yves Robert (1961) et ses répliques devenues cultes. Mais pour le coup, le film de Yann Samuell produit par Marc du Pontavice m’a retransportée dans cette ambiance joyeuse et sans pitié de la France rurale encore des années 60.

Car le conflit séculaire qui oppose le clan des enfants de Velrans à ceux de Longeverne est vu surtout depuis l’angle Longeverne. Le héros, c’est Lebrac, on pourrait dire « Le Brave », le jeune Vincent Bres. L’autre petit chef, l’Aztec, est incarné par Théo Bertrand. Il n’a pas le beau rôle, mais il le joue aussi très bien.


En tous cas, ces gosses-là, ceux de Yann Samuell, castés à la campagne, ils sont drôlement naturels ! Et puis, le soleil brille pour tout le monde. Autrefois, avec un même livret, on écrivait bien plusieurs opéras !
