La France appuie la gestion durable des forêts

Deux conventions, trois acteurs : l'ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain, le président de l'Association des communes forestières du Cameroun (ACFCam) , Janvier Mongui Sossomba, par ailleurs, président de la Chambre d'Agriculture et le responsable de l'Organisation pour la nature, l'Environnement et le Développement, (ONED), Bernard Ondo Zo'o. Les deux organisations viennent de bénéficier du soutien financier du Fonds Français pour l'environnement mondial (FFEM), formellement matérialisé par la signature des conventions. Bruno Gain, ambassadeur de France au Cameroun paraphait en lieu et place des responsables du FFEM. Les cagnottes s'élèvent à 21 millions de Fcfa (32.000 euros) pour l'ACFCam et 26 millions de Fcfa (40.000 euros) pour l'ONED. Pour la première, l'argent servira à mieux encadrer les populations concernées dans la collecte des produits forestiers non ligneux et leur valorisation par la maîtrise des circuits commerciaux. Il faut noter qu'aujourd'hui, ces produits sont très prisés, mais exploités de manière informelle et traditionnelle. Ce qui limite la rentabilité. Ce sont entre autres, le djansan, la mangue sauvage, les graines de Moabi, le jujube, etc. Bien plus, la contrainte d'obtention d'un permis d'exploitation de ces spéculations confine les villageois dans l'illégalité. Les fonds obtenus aideront à faciliter les formalités administratives. Il est aussi question de mettre les acteurs de la filière des produits forestiers non ligneux en réseau afin d'élargir leurs marchés et rendre les circuits de commercialisation plus fluides. S'agissant de l'ONED, le projet auquel les 26 millions seront destinés concerne les communautés situées autour du Parc de Campo-Ma'an dans le Sud du Cameroun. Les promoteurs de l'ONED promettent de développer les activités touristiques en valorisant l'éco-tourisme et le potentiel culturel des autochtones, notamment les Bagyéli. Il est également envisagé l'aménagement des sites, et la création des circuits touristiques, la formation des jeunes aux techniques d'accueil, ceci en vue de booster le tourisme dans la région. Bruno Gain a rappelé le mérite de ces deux associations qui font partie de la douzaine retenue par le Fonds français dans une panoplie de 187 candidatures venant de plusieurs pays du monde. Il s'agira maintenant de confirmer le sérieux qui a valu la sélection. Faut-il le préciser, le Fonds français pour l'environnement mondial est un outil créé en 1994 pour financer les projets proches des populations dans le secteur la foresterie et de la protection de la nature. Il est sensible sur les questions de la biodiversité et du changement climatique. Son antenne régionale sera désormais basée au Cameroun. Les ministres Elvis Ngollè Ngollè de la Forêt et des Faunes, Helé Pierre de l'Environnement et de la Protection de la nature ont personnellement assisté à la signature de la convention. Angeline Florence Ngomo, SG du ministère du Tourisme représentait son ministre.
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