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Les 23 candidats à l'élection présidentielle 2011 (suite)

Publié le 25 septembre 2011 par 237online @237online
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Joachim Tabi Owono Le candidat de l'AMEC est à sa deuxième expérience après celle de 1997. Les positions du candidat de l'Action pour la méritocratie et l'égalité des chances (AMEC) n'ont pas beaucoup évolué. Joachim Tabi Owono reste campé sur son credo de départ qui l'a révélé à l'opinion nationale et internationale à la faveur de l'élection présidentielle de 1997. Son programme politique se structure autour du mérite, de l'égalité des chances et de l'excellence. «Sur la ligne de départ : l'égalité des chances, dès la naissance, à tous les fils et filles du Cameroun dans l'éducation, la santé, l'accès au bien-être et la promotion sociale. Sur la ligne d'arrivée : le mérite, l'excellence et le rendement comme seuls critères de choix dans l'accès aux hautes fonctions de l'administration et de l'Etat », pense-t-il. Né le 26 mars 1955 à Nkol Ebae près de Mbalmayo, cet ingénieur agronome sorti de l'Ecole nationale supérieure d'agriculture (ENSA) de Nkolbisson à Yaoundé a servi dans l'administration comme chef secteur de la Société de développement du coton à Guider-Nord et délégué départemental d'agriculture du Noun. PhD en agriculture et environnement obtenu à l'université de Newcastle en Angleterre en 1991, Joachim Tabi Owono prend le départ pour la deuxième fois après la première tentative en 1997 où il est sorti 5e au classement général avec 0,46 %. La Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel, s'étant déclaré incompétente sur la validité du candidat Paul Biya proposé par l'AMEC, déjà porte-étendard du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Leader de l'opposition non parlementaire et après avoir pris part à au moins une élection législative et fait annuler le double scrutin de 2002 dans le Nyong et So'o, Joachim Tabi Owono ne croit pas à une candidature unique de l'opposition. Du fait des nombreux égoïsmes de certains grands partis associés à Paul Biya. Père de cinq enfants, il se dit déterminé à aller jusqu'au bout.

Jean Njeunga

Le président du Front uni du Cameroun souhaite entre autres, réviser la constitution, pour une présidentielle à deux tours.Cette fois-ci, c'est la bonne. Jean Njeunga, président national du Front uni du Cameroun, parti légalisé le 9 octobre 1991 et basé à Douala, va être candidat à la course pour le palais de l'Unité. En 2004, sa candidature n'avait pas été retenue. Et l'homme semble avoir retenu les leçons. C'est avec sérénité qu'il se lance dans la bataille pour la fonction présidentielle. Avec des idées claires et précises : « S'il arrive que nous gagnions l'élection présidentielle, nous comptons réviser la constitution pour mettre l'élection présidentielle à deux tours, avec un mandat de 5 ans pour le président élu. Nous rendrons l'eau, l'école et les traitements dans les hôpitaux gratuits effectivement », lance Jean Njeunga. Le mot d'ordre ici est : justice sociale. Selon le président du FUC, il faut une justice transparente, où tous les Camerounais sont égaux devant la loi. « Dans notre programme, nous allons évoquer le cas de ceux arrêtés dans le cadre de l'Opération épervier. Il faudra qu'ils nous remettent au moins 70% de notre argent, car ça ne sert à rien d'être incarcéré, alors qu'on ne voit pas l'argent détourné », ajoute Jean Njeunga. Le candidat à la présidentielle soutient que s'il est élu'il mettra tout en œuvre pour construire les autoroutes Douala-Yaoundé, Yaoundé-Bafoussam, soutenir les grands projets et intensifier les infrastructures sportives. Cet opérateur économique, âgé de 56 ans est né à Loum dans le département du Moungo, région du Littoral. C'est dans cette petite localité qu'il lancera ce dimanche 25 septembre sa campagne électorale. Jean Njeunga, qui a été aussi promoteur sportif, est un ancien d'église à l'Eglise évangélique du Cameroun, paroisse de New Bell. AT

Fritz Pierre NGO

Le président du Mouvement des écologistes camerounais croit en une démocratie fondée sur le respect de l'environnement. C'est un homme simple, volontiers affable. A peine la candidature de Fritz Ngo validée qu'il est déjà à pied d'œuvre. Programme de campagne à affiner, documents à corriger, lancement dans le Nord à préparer... Tout cela n'est pas nouveau pour Fritz Pierre Ngo, candidat du Mouvement des écologistes camerounais (Mec), qui se présente à l'élection présidentielle pour la deuxième fois puisqu'en 2004, il portait déjà la voix des écologistes. Son programme de société s'articule autour de cinq points essentiels : la jeunesse, le social, l'économie, l'environnement et la culture. Le Mec propose, entre autres, la revalorisation des allocations familiales pour tout Camerounais naissant ou scolarisé jusqu'à 26 ans ; une aide financière à tous les étudiants de l'enseignement public. Dans le social, Fritz Ngo souhaite mettre en place une sécurité sociale avec une mutualisation des soins de santé pour tous ; diminuer les coûts de l'eau, de l'électricité et du téléphone à 30%. En culture, Fritz Ngo, 59 ans, envisage notamment de donner un statut à l'artiste et lutter contre la piraterie. Quant à l'environnement, il affirme : « Nous avons beaucoup de ressources qui doivent être protégées, et qui doivent être régénérées, pour le bien-être des Camerounais et des générations futures ». Né le 25 juin 1952 à Douala, marié et père de 5 enfants, ce diplômé de l'Ecole supérieure européenne de communication de Bruxelles, souhaite mettre à la retraite, les généraux d'armée à 70 ans.

Jean Jacques Ekindi

Le candidat du Mouvement Progressiste (MP) se présente à la présidentielle pour la 3e fois. A 66 ans, Jean-Jacques Ekindi n'est pas un inconnu de la scène politique nationale. On peut, d'après des informations diffusées sur son site Internet, considérer les débuts en politique de Jean-Jacques Ekindi à ses études en France dans les années 60. De retour au Cameroun, il intègre le RDPC en 1986, où il occupe divers postes de responsabilités. En 1991, il quitte le navire pour fonder le Mouvement progressiste (MP), à la faveur du vent du multipartisme qui souffle sur le pays. Il se présente pour la première fois à l'élection présidentielle en 1992. Absent à la l'échéance de 1997, il refait surface en 2004. Le candidat du MP est diplômé de l'Ecole polytechnique et de l'École des Mines de Paris, entre autres. Son programme politique est fondé sur trois piliers : la morale, la réforme des institutions et l'emploi des jeunes. Concernant la réforme des institutions, Jean-Jacques Ekindi propose notamment l'organisation fédérale de l'Etat. Il compte aussi ramener l'âge de la majorité à 18 ans et permettre aux Camerounais résidant à l'étranger, de jouir de la double nationalité et de bénéficier de tous les droits qui y sont attachés. Pour faciliter l'emploi des jeunes, Jean-Jacques Ekindi envisage la création de quatre structures pour la prise en compte globale et la gestion du problème. En matière d'éducation, ses propositions portent entre autres sur la suppression du probatoire, l'établissement de plusieurs sessions du baccalauréat, du GCE et du brevet. Enfin au plan social, le candidat du MP veut mettre en place des consultations médicales gratuites dans les hôpitaux. Steve LIBAM Albert DZONGANG Le candidat de la Dynamique veut, au cours de cette présidentielle, éduquer la population et la préparer à la « renaissance nationale ». Après avoir fustigé les groupes de candidats « faire-valoir, inconnus, soutenus et financés par le parti au pouvoir », et les « chasseurs de primes, ces malins qui ont compris que l'élection présidentielle est une affaire juteuse », place aux choses sérieuses. L'équipe de campagne du candidat Albert Dzongang, qui a rencontré la presse le 14 septembre dernier, jour de son 63e anniversaire, effectue d'ailleurs les derniers réglages. Cet enseignant de formation, devenu expert en incendie automobiles et risques divers, connu dans le landernau politique camerounais pour son bagout acerbe, s'était déjà présenté en 1997, alors qu'il venait fraîchement de claquer la porte du Rdpc. En 2011, c'est l'occasion pour le président de la Dynamique pour la renaissance nationale de s'adresser à ses concitoyens notamment, aux éducateurs et aux laissés pour compte, les « bendskineurs ». « Je fais de l'éducation un point focal de mon programme. Restituer à l'enseignant sa place dans la société et le doter de moyens pédagogiques et moraux pour remplir sa mission », précise-t-il. Aux « bendskinneurs », le natif de Bahouan dans la région de l'Ouest Cameroun, indique que « personne d'autre que vous ne peut changer votre situation ». Albert Dzongang a la vision d'« un Cameroun prospère pour tous et avec tous ». Car selon lui, le changement aura lieu, tôt ou tard. Cependant, Albert Dzongang ne ferme pas la porte à une candidature unique de l'opposition. L'élection étant à un tour, « la seule chance de l'opposition pour ne pas paraître ridicule, c'est de s'unir », lance-t-il. Simon Pierre ATANGANA NSOÉ Le candidat du Grand Cameroun envisage une limitation des mandats électifs. Si son nom a été le premier sur une liste publiée selon l'ordre alphabétique par le Conseil électoral d'Elections Cameroon, Simon Pierre Atangana Nsoé espère bien occuper la même position à la fin. Mais cette fois dans l'ordre des suffrages exprimés par les électeurs camerounais. Il faudra pour cela venir à bout des 22 autres candidats. Pourtant, le président du Grand Cameroun, parti politique légalisé officiellement le 7 avril 2010, ne désespère pas et indique pour cela vouloir compter sur la jeunesse et sur un programme politique qui tient en 48 points, lui qui en est à sa première participation à un scrutin présidentiel. « N'ayez pas peur du bonheur » est son slogan de campagne et le cri qu'il lance aux Camerounais. Un programme politique dans lequel il est, entre autres, question d'une modification de la Constitution pour ramener la durée du mandat présidentiel à 4 ans. Un président de la République qui ne serait rééligible qu'une seule fois ; une limitation des mandats qui concerne également les députés et les conseillers municipaux ; une plus grande responsabilisation de la femme camerounaise en la faisant accéder à la fonction de Premier ministre et à d'autres postes importants; le lancement du projet « une famille, une maison à travers le Fonds national du logement social » qui serait amené à remplacer le Crédit foncier, la gratuité de l'école jusqu'à l'âge de 18 ans ; la gratuité des soins aux urgences... Autant de choses que ce consultant indépendant, diplômé d'Etudes supérieures en « gestion des entreprises dans les pays en développement », âgé aujourd'hui de 46 ans, entend mettre en œuvre dès sa prestation de serment. Il faudra déjà se faire élire le 9 octobre prochain. Jean de Dieu MOMO Fervent défenseur des droits de l'Homme, l'avocat est candidat pour la première fois. Plus connu sous sa casquette de défenseur des droits de l'Homme, Me Jean de Dieu Momo se présente à l'élection présidentielle sous la bannière du parti politique des Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec). Né le 24 janvier 1960 à Bafou, il s'est distingué dans ses activités avec l'Association des droits de l'Homme pour la protection des consommateurs et de l'environnement. Des dossiers comme celui des « neuf de Bepanda » l'ont fait connaître. Aujourd'hui, celui qui se considère comme « l'avocat des pauvres » se voit plus comme un activiste qui veut changer les conditions de vie des citoyens. « Je me suis rendu compte que je n'arrive pas à améliorer le sort de mes concitoyens et assurer le développement du pays. Comme l'exercice du pouvoir est centralisé à la présidence de la République, j'ai décidé que c'est là où il faut aller le chercher », déclare Jean de Dieu Momo. Son programme politique est axé sur la révolution agraire et industrielle ainsi que l'emploi des jeunes. « Il faut donner le minimum aux agriculteurs et les aider à vivre de leurs champs car c'est eux qui nourrissent la population », déclare le candidat du Paddec. Pour lui, la révolution agricole qu'il compte mettre en place va être complétée par une révolution industrielle. « Il faut créer un tissu industriel, par exemple dans l'agroalimentaire. Cette industrie va notamment utiliser les produits de l'agriculture et permettra d'avoir des produits avec le label du Cameroun », explique Jean de Dieu Momo. Steve LIBAM
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