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Obama... quatre ans trop tard

Par Sergeuleski

Obama UN 23.9.2011.jpg  

Obama aux Nations Unies le 23 Septembre 2011
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 A l’heure du bilan, après 4 années à la Maison Blanche…

Si Obama doit être reconnu coupable de quoi que ce soit depuis le 23 Septembre 2011, c’est bien d’avoir cru que sa ré-élection est plus importante que la reconnaissance, même symbolique, d'un Etat palestinien.
Car enfin, qui, de par le monde, et en Europe pour commencer, peut sérieusement penser que la ré-élection d'Obama vaut bien le sacrifice de la cause palestinienne... sous prétexte que sa non ré-élection représenterait un danger pour la prospérité, la justice et la paix dans le monde ?

Nul doute, nombreux en Occident et partout ailleurs dans le monde sont ceux qui penseront que le discours d’Obama du 23 Septembre aux nations-Unies (1) annule d’un coup d’un seul celui tenu à l’université du Caire en Juin 2009, et dans une certaine mesure aussi, son discours de campagne à Philadelphie.

L’immense bluff qu’aura été son élection de 2008 à la tête de la première puissance militaire, économique et culturelle nous est bel et bien révélé : Obama est tout nu : il a préféré sa ré-élection à la justice comme d’autres… leur mère (2).

Qui a bien pu être assez tête en l’air en 2008 pour oublier qu’Obama devrait d’une manière ou d’une autre rendre les fonds collectés pour sa campagne – jamais un candidat républicain n’aura amassé autant d’argent -, à une oligarchie financière et économique pour laquelle, en ce qui concerne la politique étrangère, la question palestinienne, et plus près d’eux, at home, la couverture sociale pour les américains les plus fragilisés (obtenue, certes ! mais au rabais !), seraient le cadet de leurs soucis ?

Et puis enfin, qui dans sa grande naïveté ou ignorance a bien pu penser que l’oligarchie mondiale autoriserait un noir (d’aucuns hors micro et entre deux ricanements… doivent bien parler de niger - nègre) même métis, à bouleverser l’ordre mondial ?

***

Obama ou le discours en lieu et place de la puissance  car, si en politique tout est dans l’exécution, chez Obama, tout est dans la parole.

Président désincarné, Président virtuel, Président discoureur, Président caniche… aux ordres de sa ré-élection, ou bien plutôt de l’oligarchie financière sans laquelle rien n’est possible, à cet Obama, difficile de ne pas lui attribuer une place, une seule : une chaire d’église, ou plus simplement une estrade, celle d’un temple, en prêcheur d’un avenir fantomatique à l’exécution toujours remise à plus tard...

 

Débat : pré-bilan autour de l'action d'Obama à la présidence

   (Unanimité autour de l'idée qu'Obama représente la continuité - celle de Bush père et fils -, en ce qui concerne la politique étrangère et l'action militaire) 

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1 - Discours auquel Netanyahou n’a même pas pris la peine d’assister ; son tour à la tribune, c’est dans les couloirs qu’il l’a attendu ; rien de surprenant, puisque ce discours, il le connaissait par cœur pour le lui avoir dicté.

2- Si on exclut le cynisme… quel immense fourvoiement ! Quel aveuglement aussi ! quand on connaît la véritable portée de son action depuis 4 ans.

Moins ils sont utiles ou efficaces, ou bien encore, plus ils déçoivent, plus ils se jugent irremplaçables à leur poste ! Mais alors, qui se penchera sur le cas de tous ces hommes de pouvoir dont la bonne foi et un certain niveau d’honnêteté ne sauraient être mis en cause, et qui… malgré tout… s’obstinent à occuper une place qui n’est déjà plus moralement la leur ? 


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