Magazine Cinéma

Ken Park

Publié le 25 septembre 2011 par Olivier Walmacq

genre: inclassable, drame (interdit aux - 18 ans)
année: 2003
durée: 1h35

l'histoire: L'histoire d'un groupe d'adolescents, leur vie, leurs relations avec ou sans parents, à Visalia, en Californie. Deux garçons et une fille trompent leur ennui dans le sexe, la violence, l'amour et les dérapages émotionnels qui confinent à la folie.

la critique d'Alice In Oliver:

Larry Clark fait partie de ces cinéastes subvervifs et polémiques. En effet, dans sa filmographie, le réalisateur s'intéresse de très près à la problématique adolescente dans une société américaine castratrice, moralisatrice et entourée de tabous.
A partir de ces différents éléments, naît la frustration d'une jeunesse en manque de repères. Sur le même sujet, Larry Clark aura abordé plusieurs films intéressants et anticonformistes.

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Preuve en est avec Kids et avec Bully, dans lesquels le cinéaste brossait le portrait de quelques adolescents psychopathes.
Dans Ken Park, il abandonne quelque peu cette jeunesse déboussolée et meurtrière pour aborder le quotidien frustrant de quatres adolescents banals.
Les quatres personnages présentés sont tous différents mais partagent la même solitude et le même ennui. Ils vivent tous au sein de familles qui ne les comprennent pas et n'entendent pas leur souffrance.

Via ce procédé et une mise en scène à la fois sobre et efficace, Larry Clark cherche visiblement à interpeller le spectateur. 
Au niveau de la réalisation, Larry Clark se contente d'exposer des faits et de présenter des adolescents évoluant dans des familles pathologiques.
Entre le père moralisateur et incestieux, projetant le portrait de sa femme décédée sur sa fille, un paternel beauf qui martyrise et renie son garçon de 16 ans, un autre ado qui vit une aventure avec la mère de sa fiancée, et enfin, un jeune homme qui déteste ses grands-parents gnans-gnans et catholiques, Larry Clark dépeint une société américaine qui vit dans le tabou, la frustration sexuelle et dans une moralité religieuse des plus détestables.
A partir de là, Larry Clark aborde également le conflit des générations, les parents et les enfants étant incapables de communiquer.
Ce qui fait de Ken Park le film le plus abouti, le plus controversé et le plus réussi du cinéaste. Toutefois, ce long-métrage s'adresse à un public particulièrement averti, le film étant justement interdit aux moins de 18 ans.

Note: 16.5/20


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