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23èmes Photofolies à Rodez invite Rip Hopkins (12)

Publié le 25 septembre 2011 par Philippe Cadu

23èmes Photofolies à Rodez invite Rip Hopkins  (12)http://www.photofolies12.com/23èmes Photofolies à Rodez invite Rip Hopkins  (12)

1 > 23 OCTOBRE  2O11  : Programme complet

Photofolies 2011 : Invitation au vernissage

Inauguration du festival : samedi 1er octobre 2011 à 14h30 (Hôtel de Ville de Rodez).
Du 1er Octobre au 29 Janvier 2012.

 » Grandeur & décadence « 

Grandeur et décadence… Éternelle dialectique d’une Histoire faite d’apogées et de régressions ; récurrente tension des sociétés qui donnent à voir, à l’observateur savant comme au naïf mais clairvoyant spectateur, leurs splendeurs et leurs misères ; antithèse qui semble dans l’air du temps comme si dans cette époque d’accélération se télescopaient, peut-être plus que jamais, les opposés pour proposer, de manière prégnante, les paradoxes du monde contemporain…

23èmes Photofolies à Rodez invite Rip Hopkins  (12)
23èmes Photofolies à Rodez invite Rip Hopkins  (12)
Et de cet air du temps la photographie ne peut s’affranchir : qu’elle tente de relever d’une démarche documentaire volontariste ou qu’elle désire s’affirmer à travers une voie artistique plus plasticienne, la photographie est condamnée à s’inscrire dans son époque et à en donner des échos artistiques au moins inconscients sinon à délivrer sur la complexité du monde un point de vue lucide.
Car les auteurs sont bien évidemment des personnages et des acteurs de leur époque. S’ils sont confrontés, comme leurs contemporains, aux multiples interrogations que leur adresse une société en constante évolution, ils ont toujours l’ambition d’y répondre plastiquement sans céder à la facilité de la simplification, quand bien même ce serait une certaine gageure que de rendre compte avec nuance de la complexité et des paradoxes d’un monde en mouvement par une somme d’images fixes.
Mais, parce qu’elle sera forcément caricature dans l’arrêt sur image qui la définit, la photographie est justement bien à même de mettre en exergue, de montrer avec ostentation, les artefacts sociologiques de cette dynamique qui tiraille la modernité. Elle fonctionne
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de fait souvent comme un révélateur visuel venant proposer éclairages, flashes, sur des facettes d’un quotidien protéiforme.
Grandeur et décadence… Il y a bien évidemment dans un tel intitulé tout un arrière plan axiologique : le photographe est celui qui enquête sur le monde et dès lors ne peut s’empêcher de juger – qu’il le veuille ou non, humain trop humain qu’il est… – de son temps. Néanmoins la force d’expression iconographique de la photographie repose dans son « mutisme » et donc dans tout l’implicite qu’elle véhicule : la photographie ne se veut pas un discours sur les valeurs mais bien plutôt un questionnement visuel de celles-ci. Elle ne dit pas, elle nous fait interpréter. Le photographe n’est pas idéologue mais iconologue.

C’est pourquoi, dans une époque du relativisme, de la confusion, les clichés — ceux des photographes ! – continuent d’avoir la vie dure… et à juste titre !

Sylvain Lagarde


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