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[Dvd] SKYLINE, il est déjà trop tard

Par Corwin @LR_Corwin

Ce film est sorti au cinéma en décembre 2012, le DVD n’aura attendu que le délai minimum pour apparaître. Sur l’affiche française, le slogan disait : « Inutile de vous préparer, il est déjà trop tard. » Les anglo-saxons avaient eu droit à un avertissement plus prémonitoire : « don’t look up ». En fait, je crains qu’il n’ait voulu dire : « don’t look » tout court. Ok, d’accord, tout n’est pas à jeter… mais quand même ! Attendu comme un film à sensations malgré son petit budget, Skyline, malheureusement, tombe à plat.

[Dvd] SKYLINE, il est déjà trop tard

Annoncé dans la même veine que District 9 ou encore Cloverfield, ce film, qui devait faire la part belle à un public de plus en plus exigeant en matière de SF, ne tient pas ses promesses. On est bien loin de l’effet chaotique d’un Cloverfield, ou du côté reportage de D9.

L’histoire

On découvre un jeune couple dont l’homme, un créatif, est attiré par un de ses riches potes, sur la côte Ouest. A LA, c’est fiesta non-stop. Alcool, bimbo, bel appart’ et grosse bagnole : Hollywood n’est pas vraiment pas loin. Mais voilà que dans la nuit, des vaisseaux aliens apparaissent dans le ciel.  Aussitôt d’étranges lumières bleues enveloppent la ville… et mystérieusement, population se met à disparaître.

Nos héros, coincés dans leur building luxe, assistent impuissants aux scènes de guerre. Ils se rendent compte que les ET ne sont pas venus taper la discute, mais plutôt pour la baston : après les lumières, ce sont de gigantesques aspirateurs qui nettoient les villes des humains hypnotisés par la lueur bleue.

Que faire alors ? Fuir ! Quelle bonne idée : mais pour où ? Et comment… alors que les aliens se répandent sur le monde, tantôt géants, tantôt monstrueux, mais toujours indestructibles. Aucun répit, aucun espoir.

Le résultat

Un « nanar » ? Humpf. Ce serait presque lui rendre honneur.

Le scénario, tout d’abord, est bancal d’un bout à l’autre : il ne faut par conséquent pas attendre grand chose de son traitement. Si le fait de ne rien connaître des motivations des Aliens, ou de la raison de leur apparition surprise tient la route dans Cloverfield, ou à la limite dans Independance Day, ici, on n’y comprend tout bonnement rien. Il semble que les Aliens en balade cherche de la nourriture (notez bien, pas de l’eau) et que c’est sur nos autres, pauvres humains, qu’ils viennent prélever… nos cerveaux. Morceaux de choix ?

L’usage des armes, voire la bombe nucléaire, en milieu urbain : faudra leur expliquer que ça fait plus de dégâts qu’un gros « boum ».

Les acteurs sont inconnus : cela n’a pas posé de problème à de nombreux films devenus célèbres. La mode est de récupérer des comédiens dans les séries, ici, on y a droit aussi puisque les principaux personnages sont campés par des seconds rôles de série. Je ne sais pas ce que ça donne dans leurs séries respectives, mais dans ce Skyline, ils passent complètement à côté de leur sujet : pas charismatique pour un franc, limite antipathique, pas concernés, pas crédibles… une purge.

Les effets spéciaux… bon allez, okay, on garde. Pas si mauvais. Mais pitié, les monstres de 12 étages qui se déplacent plus vite que des chats… juste « non ».

Là, je balance plus que ce que j’avais pensé faire. En gros, vous l’aurez compris, Skyline est avant tout une grosse frustration. A la base, un peu comme « Monster », « Cloverfield », « D9″, ou « Invasion Los Angeles », on a une forme de promesse : le film va s’occuper d’extra-terrestres qui tombent du ciel, pas franchement nos amis, et l’on se focalisera sur un groupe, sans savoir ce qu’il se passe dans le reste du monde. Le concept est « bon ». Bateau, mais bon. Cela tient la route en ce sens qu’on espère ne voir qu’un épisode : juste les déboires d’un petit groupe. Et même si les persos sont boiteux, mal joués, on devrait tout de même pouvoir s’attarder sur eux, sentir leur peur, leur panique, leur incompréhension et surtout les accompagner dans leurs tentatives (fructueuses ou pas…. d’ailleurs, « pas » serait souvent plus crédible).

Or, ici, le choix des réalisateurs et scénaristes, aura été d’essayer de nous en mettre plein la vue en multipliant les maladresses.

Et pour finir de mettre tout le monde d’accord, le coup de grâce : les frangins aux commandes de ce films sont ceux-là même qui ont « commis » Alien Vs Predator : Requiem (bonne idée à la base, très mauvais traitement). Honnêtement, je l’ai appris en rédigeant ce billet, et cela ne me surprend absolument pas.

Je ne vous quitterai sans vous avoir mentionner le côté le plus flippant : juste avant TheEnd, et dans le générique de fin… figurez-vous qu’on se rend compte que rien n’est terminé ! Comme s’il devait y avoir une suite ! Aïe aïe aïe. J’ose espérer que les producteurs ont visionné leur film et qu’ils ont retiendront l’essentiel : on oublie.

A voir par simple curiosité, si vraiment vous n’avez rien à faire de mieux.

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