Esthétiquement très accompli,ce huit clos dans une maison close haut de gamme crée la polémique sur le fonds puisque le cinéaste nous donne en final une vision cauchemardesque de l'alternative contemporaine de la prostitution après la fermeture des maisons closes.
Les images léchées, les jolies scènes de jeunes femmes à leur toilette (quoique..... « trivialisées » par les propos autour de l'achat d'un savon antiseptique), l'atmosphère conviviale du salon pourraient donner à penser que l'on est dans le meilleur des mondes.... Mais le scénariste nous montre aussi l'aspect sordide: le sourire définitivement figé de Madeleine dont le client paraissait si doux et si propre sur lui, la lassitude des hôtesses et surtout la scène de la visite médicale collective qui nous glace littéralement.
Au final du cinéma haut de gamme et réussi, quelque soit sa conviction sur l'opportunité de rouvrir ou non ces fameuses maisons!
N.B. à lire absolument dans allociné.com, sous le pseudo cristal, sous la rubrique critique des spectateurs un cinéaste éclairé nous dit tout sur le réalisateur et sur sa façon de monter son film.