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Les dures réalités du quotidien des Personnes âgées

Publié le 28 septembre 2011 par 237online @237online


Les dures réalités du quotidien des Personnes âgéesA la veille de la célébration de la Journée internationale qui leur est dédiée, la réflexion est lancée sur les maltraitances que nous infligeons à nos vieux. Comme il est devenu de coutume tous les 1er octobre, la Journée internationale des personnes âgées sera célébrée samedi prochain au Cameroun et dans le monde entier. Depuis quelques jours donc, nos petits vieux ont droit à des attentions plutôt inhabituelles pour certains. Et cela devrait durer près d'une semaine. Juste quelques jours d'un bonheur aux saveurs oubliées, qui ne compenseront certainement pas des souffrances quotidiennes qui, pour plus d'un cas, se racontent en termes de faim, maladies, abandons, suspicions de tout genre, et autres maltraitances inexplicables, quels que soient leurs motifs. A ce sujet, les résultats d'une enquête récemment menée en zones rurales dans les régions du Centre, de l'Est et du Sud Cameroun démontrent que les vieillards de plus de 60 ans y sont particulièrement exposés à l'abandon ou à l'indifférence de leurs proches. Encore plus perverse, c'est l'attitude des enfants et petits enfants, qui portent un intérêt vorace sur la pension vieillesse de leurs « papis » devenus invalides... Lorsqu'il n'en a pas, adieu la bouffe et les soins hospitaliers. Si les trois régions ciblées par l'investigation se retrouvent ici mises en avant, elles n'ont absolument pas l'exclusivité de ces égarements. Il y a tout juste quelques jours, les médias nationaux rapportaient le cas d'un vieillard, dont le corps sans vie et en état de putréfaction avancée avait été retrouvé dans un maquis de Nkongsamba, une localité de la région du Littoral. Sa famille était sans nouvelles de lui depuis quelques jours. Mais en amont, on peut se poser la question de savoir comment il avait pu échapper à la vigilance de ses descendants. Pour Mbombo, une petite vieille chétive, à la peau parcheminée et à la verve plus très cohérente, que nous avons croisée mendiant dans les rues de Yaoundé, cette question est incongrue. Elle n'a pas eu d'enfant dans sa jeunesse. Subitement illuminée par un éclair de lucidité, et surtout émue par la libéralité d'un interlocuteur, elle parle de ses frères et sœurs morts, de ses neveux qui, la soupçonnant de métempsychose – forme de sorcellerie qui consiste à transmuter son corps – l'ont défenestrée de la maison familiale, qu'ils ont vendue quelques mois après... La causerie n'est pas encore finie, qu'une odeur désagréable vient chatouiller les narines. La grand-mère est devenue énurétique. Tous ces malheurs, juste au moment où elle aurait le plus grand besoin de l'emblématique solidarité africaine.


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