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La quête de l’ultime douchebag se termine à Buffalo

Publié le 28 septembre 2011 par Sixverges
La quête de l’ultime douchebag se termine à BuffaloC’est sûr qu’Occupation Double nous offre toujours une splendide brochette de plots (et de plottes) à la recherche de caméras pour montrer leur peau orange et leurs mosseuls huileux mais le champion olympique toutes catégories de douchebaggerie s’est manifesté en ce beau dimanche après-midi au Ralph Wilson Stadium à Buffalo.
Contexte de la rivalité avant le match : les Bills ont perdu leurs 15 dernières rencontres contre les Patriots. La dernière fois qu'ils ont gagné, c’était leur première rencontre en 2003, une victoire de 31-0 à laquelle les Pats avaient répondu en fin de saison en rebattant Buffalo 31-0. Les fans des Bills détestent les Pats, ça va de soi, sauf que cette haine reste quand même civilisée. On voit bien des chandails de New England dans la mer de grills portatifs pendant le tailgate, fraternisant avec d’autres personnes portant les couleurs locales. Quelques t-shirts « Brady sucks! » de temps à autres mais sans plus. Un homme arborant un t-shirt « Fuck you Brady! » avec l’image d’un bébé a même dû l’ôter et le jeter avant de rentrer dans le stade. Aucune indécence n’est tolérée. Les gens portent plutôt des chapeaux en forme de bison ou d’aile de poulet.
La quête de l’ultime douchebag se termine à Buffalo
L’ambiance est à son comble en début de match. 73000 personnes crinquées et étonnamment saoûles pour un match de 13h00 huent les Pats et applaudissent les Bills. Puis, soudainement, c’est 21-0 pour les Pats. L’histoire se répète et on est parti pour une autre dégelée en faveur du Boston. Les fans en profitent pour aller se chercher une réserve de bières (on a plus tard appris que la vente de bière est interdite en 2e demie dans tout le stade pour éviter les brosses collectives) et on se met à regarder un peu partout dans le stade pour se désennuyer. Le tableau indicateur nous montre que la Caroline mène 5 à 3 en 2e période (2 buts d’Eric Staal) et c’est à ce moment-là qu’on remarque tout prêt de nous, à la première rangée (on était à la 8e rangée), un duo de mâles alpha en bédaine, horriblement musclés façon grappe-de-raisins, avec des tattoos tribaux autour des biceps, une barbe trimée mince, coupe rasée/brossée de l’armée et une casquette des Pats, évidemment. La paire de clichés se tient constamment debout même quand rien se passe, parle fort, introduit peu subtilement des poses plastiques dans tous leurs mouvements exagérés et se donne des high fives en regardant les cheerleaders. Leur raie suait de la testostérone.
La quête de l’ultime douchebag se termine à Buffalo
Étrangement, on les voit malgré tout fraterniser avec quelques autres fans de Buffalo autour d’eux, probablement aussi atteints d’une forme similaire d’hydrocéphalie mais avec pas de muscles. Le problème, c’est que les Bills ont décidé de se mettre à bien jouer défensivement et de remonter la pente de spectaculaire façon. La foule est progressivement redevenue hystérique en 2e demie, surtout après l’interception spectaculaire de George Wilson quand les Pats frappaient à la zone des buts. C’est là que la foule autour des deux douches s’est mise à leur rétorquer.
- Hey Bahston! Fack you!
Soudainement, Brutus et Thor rient moins et les gars autour sont moins chummy avec. Brutus sert les poings en gueulant après un gars pendant que Thor le retient de son puissant avant-bras bien cripsé en lui disant « DURRRRR LET GO MAN BAD BUFFALO FACKTAHD GRRZZZ! » et en prenant soin de toucher le pectoral de Brutus avec son propre pectoral pour le réconforter.
La quête de l’ultime douchebag se termine à Buffalo
Après le pick-6 des Bills et le TD des Pats sur le 47e catch de Welker, la marque était égale et les Bills étaient enfin en position pour avoir le dernier mot. Longue passe à Stevie Johnson, long screen à Fred Jackson jusqu’à la ligne de 1, les Bills ont virtuellement gagné avec un peu moins de 2 minutes à jouer et Bill Belichick gueule après l’arbitre pour j’te crisse pas trop quelle raison. La foule est déchaînée et hue Belichick à tue-tête. C’en est trop. C’est maintenant Thor qui pète une coche et se met à gueuler après une fille qui a le malheur de l’envoyer paître une fois de trop. POW! Thor y décoche une droite en pleine face, Jersey Shore style. Un gars à côté de la fille intervient et Thor lui pète la yeule en sang en lui sautant dessus. KERPLUNK! TADROS! D’autres gars tentent d’intervenir, y compris la fille qui venait de se faire puncher (quel homme, cette femme!) pendant que Brutus les pousse en les menaçant. La sécurité arrive et ils se mettent finalement à trois pour tenter de maîtriser Thor pendant que Brutus jappe à côté d’eux autres en swingant ses pecs. Thor se laisse pas faire et se démène férocement. La sécurité peine un peu.
C’est alors qu’arrive le héros de l’escarmouche. Appelons-le Bubba. Un TA-BAR-NAK de gros black avec un chapeau de shériff qui dégage un calme fascinant et qui se présente sur le terrain, juste en bas de la 1ère rangée où le tout se déroule. Bubba met la main sur l’épaule de Thor et lui dit « Calm down, Nancy! » Enfin, je suppose que c’est ça qu’il lui a dit parce que ça s’est arrêté assez vite. Thor est descendu sur le terrain et s’est fait menotter les mains derrière le dos par Bubba. La différence de poids est épatante. Thor, qui s’est probablement pas senti plus petit que personne depuis les 5 dernières années, fait environ un pied de moins haut et un pied de moins large que le sympathique Bubba. Brutus, de son côté, se fait crisser dehors pendant que Thor dit « pardon mononcle » en étant amené à la prison locale (probablement située dans le stade).
La quête de l’ultime douchebag se termine à Buffalo
Le calme est rétabli, Ryan Fitzpatrick s’agenouille trois fois et Rian Lindell kicke le placement gagnant. Les Bills gagnent! The curse is over! The douchebag masshole is in jail!
Le match de l’année.

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