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Jean Leloup & The Last Assassins [2011]

Publié le 28 septembre 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

jean.leloup.last.assassinsJean Leloup & The Last Assassins
The Last Assassins

Roi Ponpon / Dare to Care
Québec
Note : 7/10

par Jean-François Téotonio

Le projet des Last Assassins, porté par notre Jean Leloup national, se vouait avant tout à l’écriture de la trame sonore pour le très probablement délirant et psychédélique Karaoké Dream, film réalisé par l’auteur-compositeur-interprète lui-même. Le trio formé par Jean Leloup à la guitare, Virginia Tangvald et Mathieu Leclerc aux voix n’a eu d’autre choix que de coucher ces pistes sur un album à part entière, après de longues heures de jams et d’écriture de chansons toutes plus glauques les unes que les autres. Voilà pour la petite histoire.

L’album s’ouvre sur Welcome, où Jean Leloup, sous le nouveau pseudonyme de Johnny Welltipper, nous souhaite la bienvenue à sa façon, soit avec des riffs de guitare lourds et des « Shut up ! ». On l’aime ainsi, n’est-ce pas ? C’est par contre avec la deuxième pièce, The Wheel, que l’on prendra mieux le pouls de cet opus. Dès lors, on sait que l’on s’embarque dans une ambiance qui rappellera souvent celle de Le Dôme, soit ce sentiment d’un mal de vivre, d’une descente aux enfers.

Si les premiers morceaux sont pris en charge par Virginia Tangvald à la voix, la présence de Leloup se fait quand même sentir, de par son jeu de guitare, que l’on reconnait aisément, qui prend beaucoup de place (on ne s’en plaint pas ici), mais aussi par sa voix que l’on entend en arrière-plan, sans microphone. C’est ce côté brouillon, que l’on reconnait du Roi Ponpon, qui peut autant faire le charme et le malheur des Last Assassins. On s’entend ici, l’album a vraiment les allures d’un jam prolongé qui se termine au lever du soleil. L’impression de se retrouver sur le divan du studio où ils enregistrent, bières vides et autres substances illicites sur le coin de la table.

Le groupe, complété par Benjy Vigneault à la batterie et Hugo Chaput à la basse, s’en tire bien, avec des mélodies bien ficelées et un rythme qui nous tient en haleine tout du long. Les arrangements, plutôt simples, font le travail. On aime l’utilisation de cloches dans The Wheel, qui ajoute une touche dramatique à la trame déjà très sombre. Sinon, la musique est constituée de la batterie et de la basse, très solides, et de la guitare de Jean Leloup, toujours créative et très inspirée, même si on aimerait qu’il vérifie l’accordement de ses cordes sur une ou deux pièces. C’est voulu? On peut en douter.

Côté interprétation, le duo de Mathieu Leclerc et de Virginia Tangvald se débrouille plutôt bien. Juste assez de désinvolture et de mordant pour intéresser jusqu’à la fin. On aimerait par contre un peu plus d’éclat, d’explosion. On est dans un univers trash et sale, et ils savent utiliser le bon ton pour bien marier les textes à la musique. Musique qui consiste principalement en ces thèmes : southern rock, racine blues, guitare fuzzée, ambiance lo-fi.


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