Son histoire, trop l’ont déjà vécue : un gamin dont la vie part en éclat au divorce de ses parents. Un père absent, alcoolique et violent, qui fait son come-back sur le tard. Bien trop tard, alors que sa mère, courageuse et battante, puise sa force dans le sourire de son petit brun, emballé par un cadeau de noël qui changera sa vie : une guitare folk.
Fameux mélange d’un combat contre une vie trop dure pour un petit bonhomme, et d’un battant à la sensibilité à fleur de peau, le premier album de GreenShape, StoryTeller (sortie le 17 octobre), est à son image : d’une beauté époustouflante.
Beauté de l’âme, qu’on s’entende bien. La belle gueule ne fait pas tout. GreenShape a les mots qui vous touchent, et les maux qui vous couchent d’un crochet du droit. Ses maux, ce sont ceux de tout un chacun : un passé familial difficile, qui ne trouve pas sa place dans la vie d’un enfant rêveur.
Un combat contre l’injustice d’un non choix familial, ou d’un amour qu’on perd…
Signé chez Sober & Gentle, le boxeur amateur nous livre une musique folk pleine de force, à l’image des autres artistes du label, dont certains sont invités sur son album : Cocoon, Hey Hey My My, Kid Bombardos…
Une voix suave délicieuse, des mélodies entraînantes, une guitare folk maîtrisée, le tout influencé par les figures de son enfance : The Beatles, Simon & Garfunkel, Léonard Cohen…
Sa musique n’est jamais agressive. Ce boxeur sensible nous livre ici une seule facette de sa personnalité : la douceur. Après avoir écouté ses chansons, difficile d’imaginer que GreenShape, quand il ne fait pas de la musique, passe son temps à prendre et donner des coups sur un ring de boxe…
Un paradoxe intéressant, peut-être trop peu exploité, mais qui ajoute au mystère envoûtant de l’homme caché derrière un pseudo, comme un enfant se cache derrière un masque de super héros.
StoryTeller, dans les bacs le 17 octobre
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