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Crime contre la Société

Par Laporteplume
Crime contre la SociétéVoici, maintenant, les flics véreux !
Après les ministres vénaux, les juges complices, les banquiers spoliateurs, les parlementaires bien nourris complaisants, les présidents gagas de circonstance, les laboratoires assassins, les patrons délocalisateurs, voici… les flics véreux !
Pas nouveau, certes ! On disait « ripoux », autrefois ! Un film leur a même été consacré par Claude Zidi.

Mais, ajouté à la liste déjà insupportable des fautes commises par celles et ceux qui se prétendent nos élites, ce comportement délictueux prend des allures de crime contre la société !
Crime contre la société !

Ce délit n’existe pas encore dans notre dictionnaire juridique.
Je propose de le baptiser et de l'y introduire d’urgence, puisqu’il est déjà, de plus en plus présent, dans les faits de notre quotidien.
A l’heure de la réintroduction à l’école d’une morale pour « France d’en bas », de la proposition d’une « règle d’or » destinée à plomber toutes celles et tous ceux qui n’ont pas contribué à la ruine actuelle de notre pays en blanchissant les fossoyeurs (ses auteurs !), de l’imbécile illumination d’une « allégeance aux armes » par un parlementaire en mal de notoriété, cette notion devient essentielle.
Crime contre la Société !

Chaque citoyen aurait ainsi la possibilité, voire le devoir, de (ou de faire) mettre en cause tout individu (élite ou non, squatteur ou non des palais nationaux) au comportement irrespectueux des règles et lois de notre République sans cesse bafouées maintenant par ceux-là même qui les conçoivent et les votent.
Dessaisissement d’un juge trop honnête, couverture d’un labo trop aventureux, d’un patron trop attaché au droit de cuissage vernaculaire ou à l’esclavage lointain, dissimulation de détournement de fonds publics ou d’abus de bien sociaux, promesses électorales sur fond d’escroquerie politicienne, deviendraient ainsi passibles, au lieu d’une cour correctionnelle ou du théâtre de boulevard de la Cour de Justice de la République, d’une Cour d’Assises fonctionnant sous le regard et avec la participation active des citoyens.
Le meurtre et le viol ne devraient pas être les seuls crimes à devoir être jugés ainsi.
Les actions de celles et ceux qui affament leurs contemporains par la création de réseaux d’entente commerciale illicite, qui procèdent à des licenciements boursiers, qui siphonnent l’argent du contribuable à des fins partisanes, personnelles et/ou pour le bonheur de leurs actionnaires , qui envoient les services secrets fouiller dans les ordinateurs de journalistes, qui posent des menottes banquières à la presse afin de mieux manipuler l’opinion, qui donnent chaque jour des leçons de morale en s’affranchissant sans cesse de ses règles essentielles, qui massacrent l’avenir de nos jeunes en massacrant l’Ecole, qui vendent les services publics à des amis privés… relèvent de cette notion fondamentale de crime contre la société.
Les criminels de guerre ne devraient pas être les seuls à devoir être jugés.
N’oublions jamais que, avant de devenir l’un des pires criminels de guerre de l’histoire de l’humanité, Hitler a d’abord été… un criminel de paix ! Tous les dictateurs fous sont passés par ce chemin aux allures ordinaires.
Les crimes contre l’humanité commencent toujours par… des CRIMES CONTRE LA SOCIETE !
Or nous sommes, aujourd'hui, engagés dans cette voie redoutable !
Sachons donc rappeler à celles et ceux qui, chaque jour, sous prétexte d’affaire d’Etat, de Secret défense ou de discrétion industrielle, mentent effrontément et commettent ces crimes chaque jour impunément sous nos yeux, que la conscience républicaine du peuple existe et que, tôt ou tard (si possible avant la catastrophe en vue), ils devront rendre des comptes !

Qu'ils soient ministres, patrons de banque, producteurs de chocolat ou de tisane, propriétaires de laboratoires, pneutiers, métallurgistes, voituristes ou serviteurs de monarque, il ne leur suffira pas, ce jour-là, d'affirmer que leur nom ne figure pas dans la liste des "ripoux", de répondre qu'ils ne savaient pas ou qu'ils ont oublié !
L'anosognosie... une fois, peut-être. Pas deux !
A bon électeur entendeur…
Salut et Fraternité !
Image couv. de Au Plaisir d'Ena Gilles Laporte éd. DGP Québec 2001 ph. Christophe Voegelé

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