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L'art sonore récompensé

Publié le 30 septembre 2011 par Desartsonnants

L'ART SONORE

DES PRIMÉS !

Souvenez vous, c'est il y a tout juste un an, L’artiste écossaise Susan Philipsz, 45 ans, était récompensée par le prestigieux –  Turner Prize, pour son oeuvre Lowlands, qui donnait à entendre plusieurs versionsde cette chanson traditionnelle sous des ponts de Glasgow.

Et bien cette année, c'est Dominique Petitgand qui s'est vu remettre le prix de l'artiste francophone à Dominique Petitgand, un prix décerné par un jury spécialement créé, sur une initiative de la Maison de la Francophonie.et décerné par le Ministre de la Culture en personne à la Biennale d'Art Contemporain de Lyon.

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Je cite l'article du blog Lyon en France

...

Depuis 1992, Dominique Petitgand compose et réalise des pièces sonores, où les voix, les bruits, les atmosphères musicales et les silences construisent, par le biais du montage, des micro-univers où l'ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité (l'enregistrement de la parole de gens qui parlent d'eux) et une projection dans une fiction onirique, hors contexte et atemporelle. "A la merci", l'oeuvre récompensée par le Prix de l’artiste francophone de la B.A.C. 2011, est un dialogue audio entre un enfant et un adulte qui tourne autour des mots, comme une dictée d’une très longue phrase, comme un jeu de syllabes contre syllabes.  Il trouve une résonnance sur écran avec une interprétation en anglais, "qui vient ajouter et pas remplacer", affirme l’artiste. "Je suis d’une langue", explique Dominique Petitgand. Ce jeu entre les langues, et les mots, symbolise le combat francophone pour la diversité culturelle, le refus d’un monde aplati dans ce spectacle mondialisé du quotidien. Preuve que la différence, cette terrible beauté, reste le meilleur passeport pour demain. Le prix de l'artiste francophone a été créé en 2009 à l'initiative de la Maison de la Francophonie et en étroit partenariat avec Biennale d'Art Contemporain de Lyon. En 2009, c’est l’artiste d’origine brésilienne (elle vit et travaille à Berlin), Maria Thereza Alves qui a remporté à l’unanimité du jury le prix de l'Artiste Francophone. Le prix est doté de 5 000 euros et  entièrement financé par un mécène... Après avoir été plus ou moins snobé des institutions qui ne comprenaient pas toujours les liens qui tissaient un courant "Art Sonore", puis parfois récupéré par des galeries, avec plus ou moins de bonheur d'ailleurs, maintenant quasiment accepté dans les écoles d'art, l'art sonore a t-il trouvé sa place au sein des sacro-saints tiroirs institutionnels ? Sans doute par certains côtés, mais pas encore franchement dans d'autres. Un marché des Arts sonores va t-il se développer dans les réseaux internationaux, permettant à de artistes, ceux qui auront la chance d'y entrer, de vivre correctement de leur production, voire de vivre tout court ? Et question plus importante à mon goût, cette reconnaissance de l'institution servira t-elle de levier pour installer les arts sonores comme un champ cohérent de la création artistique contemporaine, quoiqu'en disent certains détracteurs ? Sans doute l'avenir nous le dira, ou pas !

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