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Jour 2 : « Saïn »

Publié le 04 octobre 2011 par Diana
Jour 2 : « Saïn »Le réveil fut difficile malgré le doux « Bonjour les deux ! Ca va ? » de notre interprète, Chimgee. Nous faisons rapidement notre toilette à l’aide de nos précieuses lingettes, petit-déjeunons : tartine, fromage, gâteaux secs, thé et café chaud… et reprenons la route pour nous arrêter dans la ville d’Erdenet, une importante ville minière (la 2ème plus grande ville du pays). Le 4x4 se gare et nous prenons le temps d’errer sur l’artère principale où pullule petits commerces et stands en tout genre. Nous croisons des locaux qui ne prêtent guères attention à notre présence. On manque de se faire écraser à chaque traversée. Les voitures roulant à toute allure ne semble nous identifier. Nous retournons devant la mairie retrouver Jack et Zorigoo. Nous semblons sortir de ville pour enfin retrouver le grand air, quand le 4x4 emprunte une rue pour rejoindre un groupement d’habitations (des hlm locaux ?). Nous faisons un crochet. Zorigoo profite de notre passage à Erdenet pour saluer son frère.
Jour 2 : « Saïn » Jour 2 : « Saïn »Jour 2 : « Saïn »Après cet interstice urbain, nous reprenons la route. Alors que les paysages de cultures céréalières s’estompent, nous croisons de plus en plus de troupeaux en liberté. S’y mélange chevaux, moutons, chèvres et bovins. On aperçoit nos premiers yak, cet animal si caractéristique, physiquement proche de la vache, bossu et au long pelage. Alors que nous pénétrons dans la région de Bulgan, les routes praticables s’amenuisent. Le voyage devient de plus en plus rythmés par l’état des pistes et nous plonge dans des micro siestes.Jour 2 : « Saïn »Nous nous posons dans ce décor tout aussi vert et majestueux. Plantons notre table à manger, déplions nos chaises et profitons de la quiétude et du beau temps pendant que Zorigoo nous concocte un copieux déjeuner. Nous poursuivons notre route et notre initiation à la langue mongole. Si l’on avait appris à dire bonjour (Saïn baïn nu), merci (Bayaarla) et au revoir (Bayrté), nous n’avions pas encore été pris en main par un homme de terrain, je demande Jack. Il nous apprend vite les rudiments que tout bon local doit connaître et maîtriser. Cela se traduira par le pouce levé « Saïn » qui signifie « Bien » et le petit doigt pointé vers le haut « Muu » qui veut dire « Mauvais ». Ces deux termes deviendront de fréquents prétextes au rire et la moquerie. Jack s’amusera alors à prononcer les prénoms de ses acolytes en les qualifiant de « Muu » très souvent, « Saïn » par moment. De franches rigolades raisonnent dans le 4x4, tout comme cette musique populaire mongole des enceintes.Jour 2 : « Saïn »Jour 2 : « Saïn »  Jour 2 : « Saïn » L’objectif du jour : atteindre le fleuve Selenge qui sera notre lieu de campement. Nous y parvenons et percevons cette eau chatoyante flirtée avec les montagnes. Après quelques tours de moteur, nous nous arrêtons. Nous surplombons le Selenge et admirons « notre » nouveau cadre d’un soir. Qu’il fait bon vivre. Le charme agit. Il est aux alentours de 18h. Nous prenons un thé chaud pour nous requinquer. Pendant ce temps, Zorigoo commence à préparer le repas. Jour 2 : « Saïn »Il est encore tôt. Nous profitons de l’accalmie (doux euphémisme) pour nous évader et j’ai en tête de vouloir coûte que coûte me laver. Depuis notre arrivée en Mongolie, je n’avais pu me savonner le corps. Pire encore, laver ce qui s’apparentait à une chevelure négligée. Oh oui mon obsession était de pouvoir me jeter dans cette rivière. Je remplis mon sac à dos de l’indispensable. Avant de partir, Chimgee nous mets en garde « Ne traversez pas la rivière à la nage et n’allez pas trop loin, d’accord ?! ». On se regarde avec Illitch « Euh ouais, c’était loin d’être notre intention ! ». Nous partons heureux de pouvoir s’aventurer à la découverte d’un territoire inconnu et se retrouver. Nous dévalons la pente, le terrain est rocailleux et rempli de bestioles indésirables, en premier lieu ces horribles criquets, bruyants comme pas deux et teigneux qui plus est. Passez cette étape, nous arrivons au bord de la rivière. Elle me happe malgré sa fraîcheur. Avec l’aide d’Illitch armé de son bâton, nous trouvons l’endroit idéal pour que je puisse m’adonner à une toilette digne de ce nom. « Ce » rocher fera l’affaire ! Une pensée me passe par la tête « Nous sommes toujours aussi seuls qu’importe le lieu... » Sans inhibition, je me jette à l’eau, m’acclimate et me savonne ardemment. Quel bonheur ! Et quel cadre. Un sentiment de liberté m’envahit… Jour 2 : « Saïn » Jour 2 : « Saïn » Jour 2 : « Saïn » Jour 2 : « Saïn » Jour 2 : « Saïn » Jour 2 : « Saïn »Nous rentrons. Une soupe chaude nous attend. Nous dînons tout en contemplant ce paysage sublimé par ce couché de soleil. Bientôt nous nous engouffrons dans nos duvets, pendant que notre cuisto-pop se mettra à écouter du J-lo en mode haut parleur, dormirons – difficilement – les animaux en semi-liberté s’invitant, nous offrant une douce cacophonie.Diana

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