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Indignation

Publié le 05 octobre 2011 par Paulo Lobo
Il faut écrire, écrire, composer des phrases et dessiner des mouvements, l'écriture est un prolongement de la pensée, l'écriture est un miroir tendu vers l'esprit.
J'écris et puis j'existe. Les phrases que j'écris en français sont comme une double peau, un manteau d'hiver,  je les enfile et je me sens protégé. Je peux dévisager tranquillement le paysage. Les prairies vertes et les bords de mer chers à Boris Vian. Il ne sert à rien de chercher trop de sens aux choses, il faut simplement les laisser venir, les laisser s'en aller, les expérimenter, essayer de les saisir, les relâcher dans le souffle du vent. Moi aussi, je partirai, le moment venu, je passe toute une vie à faire mes bagages, à m'imprégner de mes lieux dits, je ressens les mouvements dehors et les mouvements dedans, je ressens une incommensurable envie de dormir, mais aussi un besoin de courir. Je ne sais pas qui je suis, la question m'ennuie. Le temps passe, le temps passe, la pendule au salon, je m'y vois déjà, je ne serai jamais un senior actif, plutôt crever, je serai un gamin sautillant dans la cour, je serai un homme de la rue, je serai un insoumis et un intranquille. 
Je serai, ou ne serai pas. 

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