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Pauvres profs, pauvre école, pauvre pays !...

Publié le 18 septembre 2011 par Artemisia72

Un document de l'OCDE confirme ce que nous savions déjà : les professeurs français, tant à l'école primaire que dans l'enseignement secondaire, sont parmi les plus mal payés d'Europe, et leur salaire n'a cessé de décroître depuis 1995.

Évidemment, notre ministre Luc Chatel s'est empressé de démentir l'évidence, si peu présentable en cette veille de présidentielle : l'étude ne tiendrait pas compte des heures supplémentaires... Quelle blague ! Des heures aléatoires, qui ne comptent pas pour la retraite, et qui peuvent varier au gré des dotations horaires globales et de la volonté des proviseurs et des recteurs...

La part de l'éducation diminue constamment dans le PIB ; et dans le même temps, comme c'est curieux ! la performance des jeunes français s'effondre dans les comparaisons internationales du type PISA, le rang de nos universités est minable dans le classement de Shanghai, bref, la France fait moins bien que n'importe qui. Encore un petit effort, et nous serons derrière le Bengladesh...

Notre pays, qui fut pourtant aux avant-postes de l'éducation en Europe, n'aime plus ni ses profs, ni ses jeunes. Les premiers ne représentent rien d'autre, aux yeux de nos dirigeants, qu'un coût, qu'il faut réduire à tout prix. Alors, on sacrifie la formation, on diminue le nombre de postes, on entasse les élèves dans les classes, quel que soit leur niveau, quelles que soient leurs difficultés. Ah ! Si l'on pouvait mettre 300 élèves du primaire dans un amphithéâtre ! Ah si l'on pouvait tout enseigner par visio-conférence, un seul enseignant suffisant alors pour tout un département, et pourquoi pas pour le pays tout entier ! Et pour la surveillance, des vigiles suffiraient...

Notre pays n'aime plus ses jeunes, ses enfants. Un député (de droite, est-il besoin de le préciser ?) a estimé récemment que si l'Allemagne réussissait si bien à résister à la crise, c'est parce que les Allemands ne font plus d'enfants.

Alors... l'école maternelle dès deux ans ? Trop cher, on supprime. La création de crèches ? En berne. La déduction fiscale pour garde d'enfants ? sans doute bientôt dans le collimateur (alors que la seule mesure juste serait de la mettre sous condition de ressource) ; l'école publique ? sacrifiée... 

J'exagère ? Mais non ! On supprime 60 000 professeurs, et dans le même temps, on crée 30 000 places de prison pour les jeunes...

L'art d'insulter l'avenir !...


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